CAN 2017: prudence dans le groupe C, avant l'entrée en lice du Maroc

Quatre ans après sa dernière apparition dans la reine des compétitions africaines, le Maroc retrouve la CAN. Pour leur entrée en lice, les Lions de l’Atlas auront à cœur de dissiper les doutes nés d'une préparation mitigée marquée par l’accumulation des forfaits de dernière minute.

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Crédit: AFP
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Le Maroc court après un nouveau titre de champion d’Afrique depuis son sacre en 1976. Une éternité. Les Lions de l’Atlas s’en sont rapprochés en 2004, lors de la finale perdue en Tunisie contre le pays organisateur (2-1). Depuis, l’équipe nationale a connu quatre éliminations dès le premier tour (2006, 2008, 2012 et 2013), une qualification manquée en 2010, et une disqualification après avoir renoncé à accueillir l’édition 2015. Vu le contexte particulier de ces retrouvailles avec la reine des compétitions africaines de football, Hervé Renard avait déclaré début janvier, lors du stage de préparation de la sélection aux Emirats, qu’il faisait de la qualification du Maroc au second tour de cette compétition « une affaire personnelle« .

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Pour autant, le sélectionneur marocain entend aborder le tournoi sans plus de pression. « Quand on est dans une grande nation africaine qui se qualifie régulièrement pour une demi-finale –on va prendre l’exemple du Ghana ou de la Côte d’Ivoire – on peut avoir des exigences qui sont très hautes, donc j’ai souvent du mal à comprendre l’exigence de tout ce peuple par rapport au nombre d’années sans grand résultat« , déclarait-il le 15 janvier, en conférence de presse, à la veille de son entrée en lice contre la République démocratique du Congo (RDC).

Faire confiance aux présents

Il faut dire que la tâche s’annonce loin d’être aisée pour les Lions de l’Atlas, qui affrontent ce lundi une équipe de RDC qui a terminé troisième de la dernière édition de la CAN. C’est donc un Renard très prudent qui s’est présenté à la presse. « Comme j’ai dit aux joueurs, c’est à nous d’inverser la tendance  (…) moi j’essaie toujours de positiver« , a poursuivi le sélectionneur. Sa tâche dans cette Coupe d’Afrique s’annonce d’autant plus compliquée que la sélection a été frappée par une véritable hécatombe qui l’a privée d’éléments offensifs importants comme Younès Belhanda, Oussama Tannane, Nordin Amrabat, ou encore Soufiane Boufal. Pas assez toutefois pour entamer la confiance d’Hervé Renard en son groupe. « Il va falloir s’adapter à ces absences. Peut-être qu’on sera amené à changer de système en fonction de la qualité des joueurs qu’on a« , a-t-il réagi. « On a toujours l’habitude de parler des absents. C’est toujours ce qui est un peu regrettable, mais je pense qu’il faut avoir du respect pour les joueurs qui sont là« , a insisté le technicien français.

Interrogé sur le ressenti général d’une préparation conclue par une défaite contre la Finlande (1-0) le 9 janvier dernier lors du seul match amical disputé par les Lions de l’Atlas, Hervé Renard a déclaré que « le match de préparation a montré qu’on devait être à la hauteur. Peut-être c’est mieux de faire ça que de gagner 3-0, et d’arriver un peu trop tranquilles pour une coupe d’Afrique. Il va falloir être prêts, et c’est là le plus important« .

La RDC favorite, mais pas trop

De son côté, Florent Ibengue, le sélectionneur adverse, a déclaré s’attendre à un « match difficile » face à « une très belle équipe » du Maroc. En effet, malgré leur très beau parcours en 2015, toujours sous les ordres d’Ibengue  en poste depuis août 2014, les Léopards doivent également faire face à de grosses incertitudes. Il s’agit notamment d’un problème de primes qui a poussé les joueurs de la sélection à faire grève le 14 janvier.

Un épisode à l’issue duquel Youssouf Mulumbu, le capitaine de la sélection a tenu à rassurer sur son compte Twitter, affirmant que lui et les siens défendraient « fièrement » le drapeau congolais.

Par ailleurs, au-delà d’une opposition difficile à venir contre le Maroc, Florent Ibengue s’attend à une lutte serrée dans groupe C où évolue aussi la Côte d’Ivoire, championne d’Afrique en titre. « Il ne faut pas se leurrer. On est dans une poule qui est très difficile où chaque équipe peut battre son adversaire, donc les deux équipes qui sortiront de cette poule devront vraiment mouiller le maillot« . Pour atteindre son objectif, le Maroc pourra par ailleurs s’appuyer sur l’aura de son sélectionneur, qui est le seul de l’histoire à avoir remporté la compétition avec deux pays différents: la Zambie en 2012, et la Côte d’Ivoire en 2015.

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