Au sommet Afrique-France, les esprits sont déjà à Addis-Abeba

Représentant le Maroc au sommet Afrique-France de Bamako le 14 janvier, Salaheddine Mezouar en a profité pour rappeler l'imminence du retour du Maroc au sein de l'Union Africaine.

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Le Maroc était loin d’être le centre de l’attention au sommet Afrique-France qui se tenait à Bamako ce 14 janvier, en présence de chefs d’Etat et de gouvernement de 35 pays. L’actualité du continent est dominée par la crise électorale en Gambie, qui a été largement au centre des discussions, ainsi que sur les problématiques d’immigration et de sécurité en Afrique.

Salaheddine Mezouar, représentant Mohammed VI au sommet, n’a cependant pas manqué l’occasion de poursuivre l’offensive diplomatique du Maroc en Afrique, à moins de deux semaines du sommet d’Addis Abeba qui devrait consacrer le retour du Maroc au sein de l’Union africaine.

A l’issue de la rencontre des chefs d’Etat, celui-ci a déclaré que la décision du Maroc de réintégrer l’UA a été « chaleureusement accueillie » par ses différents interlocuteurs. Selon lui, les efforts fournis par le Maroc pour relever les défis sécuritaires du continent le font jouir d’une bonne image en Afrique.

Le sommet d’Addis-Abeba à l’horizon

Mais au-delà des enjeux sécuritaires et économiques abordés par les participants au sommet, le dernier du mandat de François Hollande, la rencontre sert de coulisses à l’élection du prochain président de la commission de l’Union africaine, actuellement présidé par la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini-Zuma. Car avec 35 Etats représentés, le terrain est idéal pour faire campagne à moins de deux semaines du sommet d’Addis Abeba, qui verra aussi l’élection d’un remplaçant à Idrissi Déby, le président du Tchad actuellement à la tête de l’Union africaine.

La Commission de l’Union africaine est l’organe exécutif de l’organisation, un poste hautement stratégique auquel trois candidats sont déclarés pour la succession de Zuma : Abdoulaye Bathily, diplomate sénégalais, ainsi que les ministres des affaires étrangères kényans et tchadiens : Amina Mohamed et Moussa Faki. Selon RFI, ces trois pays ont envoyé à Bamako des délégations renforcées dans le but de faire campagne pour leur candidat.

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