Une application pour éviter les bouchons à Casablanca… mais pas seulement !

La ville de Casablanca va bientôt se doter d'une application pour fluidifier le trafic. C'est l'une des mesures du plan de circulation global de la capitale économique.

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Crédit : Ricardo Bofill/Wikipedia.

Casablanca croule sous les chantiers. Alors que le but est de fluidifier la circulation d’une métropole dont les artères sont complètement bouchées, Mohamed Bourrahim, vice-président du Conseil de la ville, chargé de la mobilité et du transport, annonce qu’une application pour smartphone « va être mise à disposition des utilisateurs pour qu’ils sachent où sont les congestions des carrefours et choisir les meilleures options de trajet ».

Un nouvel outil bien pratique qui entre dans l’objectif de doter la ville d’une plate-forme technologique au service de la sécurité et de la mobilité des citoyens.

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Autre nouveauté : des feux intelligents qui vont calculer le nombre de voitures immobilisées à un croisement avant de passer au rouge ou au vert. Ces feux vont être installés par Casa Transport au niveau de 200 carrefours en 2017. Contacté par TelQuel.ma, Mohamed Bourrahim explique qu’une petite première partie des feux a été installée avant le 31 décembre 2016, le reste le sera courant 2017 une fois que seront réglés les derniers détails et que le système aura été testé.

En plus des feux, 760 caméras de protection sont prévues. « Une première tranche a déjà été posée un peu partout dans Casablanca pour des raisons sécuritaires, mais aussi pour réguler le trafic », explique Mohamed Bourrahim.

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Sur les 200 kilomètres de fibre optique qui doivent être implantés dans la ville, 50 kilomètres sont actuellement en cours d’installation selon Casa Transport.

Des chantiers en pagaille

Le plan global de circulation comprend aussi de grands chantiers pour améliorer les transports en commun. L’objectif est d’atteindre 21% du trafic d’ici 2021 rappelle le chargé des transports au Conseil de la ville. Il comprend donc la réalisation de la deuxième ligne de tramway, « dont près de 20 % des travaux ont été déjà effectués », assure Mohamed Bourrahim.

Le plan prévoit également d’améliorer les capacités de stationnement en construisant de nouveaux parkings publics. Deux sont actuellement en chantier, notamment devant la wilaya de Casablanca et au niveau de la place Nevada. Des travaux sont aussi en cours pour améliorer l’accès sud de Casablanca avec les routes qui viennent d’El Jadida ou de Marrakech. Des passages souterrains au niveau de la préfecture d’Aïn Sebaâ seront aussi réalisés.

Ce plan global de circulation alloue près de la moitié des budgets d’investissement à la mobilité et au développement des infrastructures de transport en commun, indique MAP. D’un coût global de 27 milliards de dirhams, « les projets portant sur le développement des moyens de transport sont les premiers du genre dans l’histoire de la métropole », a relevé Mohamed Bourrahim.

Limiter la perturbation du trafic

« Les travaux sur la voie publique provoquent forcément des dérangements pour le trafic mais nous faisons tout pour le minimiser », tente de rassurer Casa Transport. La société en charge de la plupart des gros chantiers prend l’exemple des travaux effectués sur trois kilomètres au niveau de l’Office des changes et des bureaux de l’OCP, où des déviations ont été mises en place. « Nous avons anticipé et élargi les boulevards pour laisser des voies à la circulation », précise Casa Transport.

« Sur le long-terme, le but est de réduire le nombre de voitures dans Casablanca mais il faut d’abord que l’on construise un meilleur réseau de transports en commun », ambitionne Mohammed Bourrahim.

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