Alep : un nouvel accord pour l'évacuation des civils

Un nouvel accord a été conclu le 17 décembre pour achever l'évacuation des secteurs de l'est d'Alep encore tenus par les rebelles. Le point.

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Crédit : KARAM AL-MASRI / AFP

L’évacuation commencée le 15 décembre a été interrompue le lendemain parce que les forces pro-gouvernementales exigeaient que deux villages assiégés par les rebelles soient eux aussi évacués, après le départ de quelque 8.500 personnes.

Le nouvel accord annoncé par un chef rebelle et un responsable du gouvernement syrien prévoit l’évacuation des deux villages chiites de la province d’Idlib assiégés par les insurgés, al Foua et Kefraya, l’évacuation des personnes blessées de Madaya et Zabadani, deux communes bloquées par les forces pro-gouvernementales près de la frontière libanaise, et l’évacuation totale de la partie est d’Alep encore tenue par les rebelles. L’information a été confirmée dans l’entourage du gouvernement syrien.

Lire aussi : Nouvel accord pour l’évacuation des rebelles à Alep

Des milliers de Syriens dans l’attente

Des milliers de personnes attendaient le 17 décembre dans le froid et la faim la reprise des évacuations de la dernière poche rebelle d’Alep, alors que le président américain Barack Obama dénonçait « l’horreur » de la situation dans la deuxième ville de Syrie.

Il resterait environ 40.000 civils dans l’espace réduit que tiennent encore les insurgés à Alep et entre 1.500 et 5.000 combattants avec leurs familles, selon l’émissaire de l’ONU pour la Syrie Staffan de Mistura. Dans le quartier d’Al-Amiriyah, encore tenu en partie par les insurgés et d’où commence le périple des évacués, des milliers de personnes, dont des enfants, ont passé la nuit dans les ruines des immeubles par des températures avoisinant les -6 degrés, a constaté samedi un correspondant de l’AFP. Privés d’eau potable et de nourriture, les habitants subsistent en mangeant des dattes.

Lancées le 15 décembre, les évacuations devaient durer plusieurs jours et, une fois terminées, permettre au régime de proclamer la reprise totale de la ville, enregistrant ainsi sa plus importante victoire dans la guerre sanglante qui dure depuis 2011.

Réaction internationale

Le président élu américain, Donald Trump, a pris le 16 décembre l’engagement d’établir des « zones de sécurité » pour aider les civils syriens confrontés à la guerre, un projet que le président Barack Obama a jugé difficile à mettre en oeuvre. « Nous allons essayer et régler ça, et nous allons essayer d’aider la population« , a déclaré Donald Trump, qui doit entrer en fonction le 20 janvier.

Téhéran a de son côté affirmé être prêt à envoyer de l’aide humanitaire en Syrie. Le Premier vice-président de la République islamique d’Iran, Eshaq Jahangiri, a fait ces remarques lors d’une conversation téléphonique avec le Premier ministre turc Binali Yildirim afin d’appeler à la coopération pour résoudre la crise syrienne par la voie diplomatique.

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