Prix des hydrocarbures: Une campagne dénonce un «soupçon d'entente» entre les fournisseurs

Deux associations de protection des consommateurs ont lancé une campagne pour dénoncer des « soupçon d'entente » sur les prix des hydrocarbures à la pompe.

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gazoil

« La Fédération nationale des associations du consommateur » et « la Fédération du sud pour la protection du consommateur » ont lancé la campagne « C’est mon droit de choisir» pour protester contre un « soupçon d’entente » sur le prix des hydrocarbures par les fournisseurs. Ouadi Madih, de la Fédération nationale des associations du consommateur, nous explique la démarche.

Dans un communiqué rendu public, vous vous plaignez d’une entente sur les prix des hydrocarbures chez les stations-service. Sur quoi vous vous basez ?

On ne se plaint pas, on dit. On est l’organe qui sert de médiateur entre le consommateur et les décideurs en rapportant sur la place publique les plaintes des consommateurs. Beaucoup soupçonnent les acteurs de ce secteur d’entente, notamment à travers des publications sur les réseaux sociaux. Nous avons décidé de porter ce sujet. Je vous rappelle qu’il y a le wali de Bank Al Maghrib, qui a dit que les distributeurs n’ont pas répercuté la baisse des prix au niveau international. D’un autre côté, le Conseil de la concurrence, l’organe habilité à contrôler et à vérifier cette question, est inactif.

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Au delà du ressenti des consommateurs, avez-vous, en tant qu’association, des informations concrètes à ce sujet ?

C’est très compliqué de vérifier une entente. Nous ne sommes pas outillés pour pouvoir le faire. Et ce n’est pas notre rôle de le faire. Cette tâche incombe à l’institution responsable de vérifier ce genre de questions, pas à un organisme de protection des consommateurs.

Avez-vous rencontré des responsables publics pour leur parler de ce problème ?

Nous n’avons pas à rencontrer les décideurs au gouvernement quand eux même disent que le secteur a été libéralisé et qu’ils ne peuvent donc plus intervenir. La seule instance qui peut intervenir, à savoir le Conseil de la concurrence, est maintenant incapable de le faire.

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Qu’est-ce que vous faites dans votre organisation pour essayer de régler ce problème ?

Nous menons directement des actions avec les consommateurs. On a commencé à les mobiliser à travers les réseaux des associations. Notre stratégie est de pousser les consommateurs à aller chez l’opérateur qui propose les carburants au prix le moins cher, au détriment de ceux qui surfacturent leur marge.

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