Des tensions au sein du PAM ?

Le parti au tracteur tiendra son prochain conseil national le 26 novembre sur fond de tensions entre Ilyas Elomari et Abdellatif Ouahbi. 

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Ilyas El Omari © Yassine Toumi / TELQUEL

Le prochain conseil national du PAM, qui se tiendra le 26 novembre, s’annonce tendu. En cause : la dernière sortie médiatique du membre du bureau politique de la formation au tracteur, Abdellatif Ouahbi. Dans un entretien publié dans l’édition du 7 novembre du quotidien arabophone Akhbar Al Yaoum, le responsable du PAM fustige l’attitude des dirigeants du parti suite aux élections législatives du 7 octobre : « Le bureau politique du PAM aurait dû démissionner car il n’est pas parvenu à remporter les dernières élections ». Ouahbi, qui a été reconduit en tant que député lors du dernier scrutin, s’est dit « étonné » par la le contenu de la tribune d’Ilyas Elomari publiée sur le site d’information Hespress. Une tribune où le leader du PAM évoque la « nécessité d’une réconciliation historique et courageuse », n’a pas été du goût du bureau politique du PAM, à en croire Ouahbi.

Majorité silencieuse

La position de l’élu de Taroudant n’est pas partagée par tous les membres du parti au tracteur. « Il n’y a pas de reddition des comptes au sein du parti. Cela dit, l’évaluation des résultats du parti lors des dernières élections ne figure pas dans l’agenda du prochain conseil national. Ouahbi parle pour la majorité silencieuse au sein du parti » déplore une source au sein du PAM.

Toutefois, au sein du parti, une lecture plus globale a été donnée. « Ouahbi est un cas isolé. Il n’est proche ni d’Ilyas Elomari ni de Mohamed Cheikh Biadillah. Ces sorties restent néanmoins bénéfiques au parti car elles ont l’avantage de le secouer avant le conseil national » affirme notre source. Laquelle source nous révèle également qu’un Ouahbi courroucé avait quitté la dernière réunion du bureau politique du parti, tenu le 20 octobre.

Lors du dernier congrès du PAM, Abdellatif Ouahbi était concurrent d’Ilyas Elomari pour le poste du SG du parti. L’élu considérait que l’élection du président de la région Tanger-Tétouan-Al Hoceima à la tête du parti marquait le passage « de la démocratie au fanatisme tribal ».

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