La rencontre entre Aminatou Haidar et une diplomate américaine n’inquiète pas le Maroc

La présidente de l’ONG Codesa a eu des entretiens avec la responsable politique de l’ambassade américaine au Maroc, le 28 octobre.

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Aminatou Haidar est à l'origine de cette "instance." Crédit: AFP PHOTO

Le 28 octobre, la page Facebook de l’ONG Codesa, présidée par Aminatou Haidar, annonçait la visite de la Heather Chase, responsable politique au sein de l’ambassade américaine au Maroc. Durant cette rencontre, qui a duré deux heures, les deux femmes se sont entretenus au sujet de « la situation des droits de l’Homme au Sahara ». Aminatou Haidar a demandé à la diplomate américaine « de faire un rapport sur le sujet ».

Cette rencontre a suscité l’intérêt de la presse marocaine. Libe.ma, le portail électronique du quotidien de l’USFP, a évoqué une « immixtion américaine » dans les affaires nationales. Mais cette rencontre ne semble pas inquiéter notre diplomatie, à en croire un responsable marocain, contacté par Telquel.ma. « Cette ONG n’est pas reconnue au Maroc et n’est même pas reconnue aux États-Unis » lâche notre source, qui espère néanmoins que la diplomatie américaine effectuera des consultations avec d’autres associations.

Contactée par Telquel.ma, Luna Janelle, l’attachée de presse à l’ambassade américaine, affirme que les diplomates américains « visitent régulièrement la région pour évoquer les sujets des droits de l’Homme, de la régionalisation avancée et du développement économique ».  La diplomate tient également à signaler que la délégation américaine s’entretient avec des interlocuteurs variés dans le domaine des droits de l’homme et de la société civile « comme le CNDH, qui n’a pas réagi à notre visite (au Sahara, ndlr)».

En mai 2016, des tensions avaient émergé entre le Maroc et les Etats-Unis suite à la publication du rapport annuel du département d’Etat américain sur la situation des droits de l’Homme au Maroc. L’ambassadeur américain au Maroc, Dwight L. Bush, a été convoqué par le ministre délégué aux affaires étrangères, Nasser Bourita, en présence de Mohamed Yassine Mansouri, directeur général des études et de la documentation (DGED). Les tensions se sont depuis apaisées.

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