Cellule des femmes jihadistes: deux nouvelles arrestations à Tan Tan et Guelmim

L'enquête liée au  récent démantèlement de la cellule terroriste composée de dix femmes a permis l'arrestation de deux nouveaux individus le 9 octobre.

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Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ). Crédit: Rachid Tniouni/TelQuel

L’enquête menée par le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) après le démantèlement d’une cellule terroriste de dix femmes jihadistes, le 3 octobre dernier, a permis l’arrestation, le 9 octobre, à Tan Tan et Guelmim, de deux autres présumés jihadistes liés au groupe, nous apprend un communiqué du ministère de l’Intérieur, relayé par MAP.

Parmi les deux personnes arrêtées, figure notamment le frère de l’une des femmes interpellées. Selon l’Intérieur, ce dernier est suspecté d’avoir « obtenu des produits chimiques servant à la fabrication d’explosifs », dans une ferme agricole de la ville de Guelmim. Le ministère affirme que l’un des prévenus était en possession d’un manuscrit « comprenant la liste de produits chimiques servant à la fabrication d’explosifs et d’un drapeau de Daech », et indique la découverte d’écritures sur les murs dans son domicile faisant l’éloge du groupe terroriste.

« L’enquête en cours avec les prévenues a révélé leur implication dans la publication et la distribution de documents et d’imprimés comprenant des formules pour l’élaboration et la fabrication de divers explosifs ainsi que le mode d’utilisation des armes et les techniques de guérilla », explique par ailleurs l’Intérieur. Et de signaler que des photographies, témoignant des « crimes sanguinaires » commis par les combattants de l’organisation terroriste « Etat islamique », ainsi que des prêches de ses dirigeants appelant leurs sympathisants à joindre leurs campements, ont également été retrouvées.

Le 3 octobre dernier, le BCIJ avait arrêté dix femmes jihadistes actives à Tan Tan, Kénitra, Sidi Slimane, Salé, Tanger, Oulad Tayma, Zagora et Sidi Taybi. Ces dix présumées terroristes ont  « prêté allégeance à Daech, documents à l’appui, et sont entrées en contact direct avec l’organisation » détaillait alors Abdelhak Khiyam, patron du BCIJ. Une partie d’entre elles ont fabriqué des explosifs et visaient « des institutions d’Etats et des lieux touristiques ». Khiyam précisait qu’« au cours des interrogatoires, elles se sont montrées fières car elles croyaient qu’elles allaient marquer l’histoire par leur action ».

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