Législatives 2016: La FGD critique la répartition du temps de parole dans les médias

Le ministère de la Communication a réparti la durée des passages télévisés accordés aux partis politiques lors de la campagne électorale. Le FGD exprime son mécontentement.

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Le tirage au sort pour la répartition des passages des partis politiques dans les médias lors de la campagne électorale pour le scrutin législatif du 7 octobre a été fait, mardi 30 août, au siège du ministère de la Communication à Rabat, en présence des représentants de 32 partis politiques participant aux prochaines élections législatives, rapporte la MAP.

Les partis politiques ont été divisés en trois groupes. Un premier groupe rassemble les partis ayant un groupe parlementaire dans l’une des deux chambres. Ils auront droit à 20 minutes chacun, divisées sur trois passages, soit 7 minutes pour chaque passage. Le deuxième groupe contient les formations politiques sans groupe parlementaire, qui disposeront de 15 minutes comme durée pour chaque parti, soit 5 minutes réparties sur 3 passages. Un troisième groupe rassemble les partis qui n’ont aucune représentativité au Parlement. Ces derniers n’auront que 9 minutes, soit 3 minutes divisées sur trois apparitions télévisées.

Les deux premiers groupes profiteront également d’un passage exceptionnel en tant qu’invités du journal télévisé, 5 minutes pour les partis qui ont un groupe parlementaire, et 3 minutes pour les formations politiques du deuxième groupe.

S’agissant des meetings électoraux, les chaînes publiques devront couvrir un rassemblement pour chaque formation politique, avec une durée de 3 minutes consacrées au premier groupe, 2,5 minutes pour le deuxième, et 2 minutes pour les partis du dernier groupe.

La FGD insatisfaite

La FGD, qui n’a aucun représentant au Parlement, fait tout naturellement partie du troisième groupe. La Fédération, qui regroupe trois petits partis de la gauche (PSU, CNI, PADS) n’est pas satisfaite de cette répartition. « Nous sommes contre cette répartition parce qu’elle est inégalitaire. Les partis doivent profiter des mêmes durées de passage (…) Ce n’est pas neutre d’accorder plus de temps à certains partis au détriment des autres » nous déclare Mohammed Boulami, membre du bureau politique du Parti socialiste unifié (PSU), un des trois partis formant l’alliance de la FGD.

Selon Boulami, la FGD avait déjà critiqué en 2015 avant les élections communales et régionales l’approche prônée par le ministère de la Communication. « Cette répartition doit respecter les normes internationales qui mettent sur un même pied d’égalité tous les candidats » ajoute-t-il.

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