Chantage royal: la partie civile espère la condamnation de Laurent et Graciet en 2017

L'affaire du « chantage royal » impliquant les journalistes Éric Laurent et Catherine Graciet n'est pas prête de connaître un épilogue. L’accusation espère une condamnation en 2017. Le point.

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Les journalistes Eric Laurent et Catherine Graciet.

Un an jour pour jour après l’éclatement de l’affaire dite du « chantage royal », la partie civile espère une condamnation des deux journalistes français, Éric Laurent et Catherine Graciet, en 2017. Lundi 29 août, l’un des avocats du roi, Me Ralph Boussier, revient sur les dessous de cette affaire dans les colonnes du Parisien : « Il n’a jamais été question de deal financier. Nous avions bel et bien affaire à des aigrefins, impliqués conjointement dans un mécanisme d’extorsion de fonds. Le reste n’est que posture pour tenter de se sortir d’un mauvais pas. »

Le 26 janvier 2016, la chambre d’instruction de la Cour d’appel de Paris avait rendu sa décision confirmant la validité des enregistrements audio soumis par l’avocat du roi, Me Hicham Naciri, à la justice française. Le sort de ces éléments clés de l’enquête reste suspendu à un pourvoi en cassation, qui doit être débattu le 6 septembre. Défendu à l’époque par Me William Bourdon, Éric Laurent avait tenté, avec sa consœur Catherine Graciet, de porter en nullité les enregistrements des rencontres avec l’avocat Hicham Naciri.

Les journalistes français évoquent un deal financier, tandis que la partie marocaine avance qu’il y a eu tentative de chantage. En avouant néanmoins une faute déontologique, Éric Laurent et Catherine Graciet ont pour leur part dénoncé « un piège ». Les rencontres entre Hicham Naciri et les deux journalistes français avaient été enregistrées via téléphone, et certains passages y étaient accablants pour les journalistes français. Cueillis par la police avec 80 000 € en poche sous forme d’acompte après un rendez-vous avec Hicham Naciri, organisé sous surveillance policière, Éric Laurent et Catherine Graciet se sont vus accusés de tentative de chantage. Un accord de deux millions d’euros avait été « négocié » contre la non-parution d’un livre supposé à charge contre la famille royale marocaine.

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