Pour un médecin, la violence contre les dé-jeûneurs est « absurde »

Un diabétique a été agressé pour avoir bu de l'eau en plein ramadan. Un médecin s'insurge contre cette agression et contre la loi qui condamne la rupture du jeûne pendant la journée.

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Dans une vidéo postée sur YouTube, un médecin raconte l’histoire d’un diabétique qui s’est fait violenté après qu’il a bu de l’eau en public pendant la journée en mois de ramadan. Cette vidéo amateur a été tournée au moment où le diabétique était dans ce qui semble être les services d’urgences de Rabat, et ce pour la pose de points de suture, résultat de l’agression qu’il a subie. Dans cette vidéo mise en ligne le 25 juin et qui a été visualisée environ 26 000 fois, le médecin explique que la victime a un « motif admis par la religion » pour ne pas jeûner et s’insurge contre « l’ignorance » qui « frappe, tue et égorge ».

Le médecin, qui assure être musulman, explique qu’il ne défend que ce qui est juste. Il révèle ensuite qu’il n’y a aucun texte qui prévoit une sanction contre celui qui rompt le jeûne, et que la seule sanction préconisée est la « kaffara ». Pour lui, l’article 222 est une « risée, puisqu’on n’est plus au temps des Ottomans ou au Moyen Âge ».

Il rappelle, en revanche, la ratification du Maroc de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui comporte l’article 18 garantissant la liberté de conscience. Et de s’interroger sur les incohérences qui existent dans les législations du pays, avant d’enchaîner sur une démonstration religieuse sur l’absurdité de cet article de loi [222, NDLR] qui « fait fuir les gens de la religion ».

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