Anas Sefriou, Moncef Belkhayat, Faouzi Chaabi, ils étaient tous là, ou presque, au f’tour-débat organisé par le Parti authenticité et modernité (PAM), le 25 juin à Casablanca, pour discuter du programme économique, encore en préparation, de la formation dirigée par Ilyas El Omari. Une réunion où l’on a également constaté la réapparition de Mustapha Bakkoury, ancien secrétaire général du parti du Tracteur. Tête pensante de la stratégie économique du parti, Mustapha Bakkoury ne s’est pas attardé sur le programme économique de sa formation, se contentant de passer au crible le bilan gouvernemental en la matière. Samir Belfqih, membre du bureau politique du PAM, a critiqué ce qu’il a qualifié les « tares du modèle économique du gouvernement Benkirane ». « Le gouvernement actuel n’a récemment créé que 33 000 emplois. Ce qui explique les carences en matière de fiscalité et de sécurité sociale », a lâché Belfqih, tout en insistant sur la problématique de la dette. « Lors des quatre dernières années, la dette a atteint les 200 milliards de dirhams, sachant que le gouvernement n’a pas profité de la chute des prix des hydrocarbures », a-t-il ajouté.

Après avoir dressé un constat alarmant de la situation économique du pays, les dirigeants du PAM se sont attelés à dresser les grandes orientations de leur programme économique. Belfqih a préconisé une hausse du budget dédié à la recherche scientifique « qui n’atteint que 0,13% du PIB contre 2% pour la majorité des pays émergents ». De son côté, Mustapha Bakkoury s’est exprimé en faveur d’une hausse des investissements dans les nouvelles technologies ainsi que d’une meilleure gouvernance, déplorant le nombre trop important de ministres du présent gouvernement. « Il n’est pas normal que le gouvernement soit constitué de 40 ministres », a-t-il martelé. Le secrétaire général du PAM, Ilyas Elomari, s’est pour sa part, contenté d’assurer les décideurs économiques. « Notre programme économique se fera en fonction des discussions que nous avons engagées avec les acteurs économiques et les intellectuels », a-t-il lancé, tout en précisant que les détails du programme économique seront dévoilés à l’approche du scrutin du 7 octobre.