Geos, l'expert français de la sécurité lorgne le Maroc

Un expert de la surveillance et de la sécurité prend pied au Maroc. La société Geos se distingue notamment par son top management.

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Crédit: Geos

Si vous êtes un féru de veille stratégique, d’intelligence économique, de conseil en sécurité… sachez que l’entreprise française Geos s’installe au Maroc.

Des pro de « l’espionnage »

La société, active principalement dans la gestion des risques à l’international et dans le secteur de la sécurité au sens large du terme, est à la recherche de candidats pour le poste de « directeur des opérations sûreté-sécurité » pour sa filiale implantée au Maroc, lit-on sur le site internet de Geos. Le groupe est dirigé par d’anciens hauts gradés de l’armée française, de la direction générale de la sécurité extérieure, la DGSE française, de patrons français de la défense de la sécurité du territoire (DST).

Le président du directoire de Geos, Didier Bolelli a quitté « la grande muette » avec le grade de général d’armée. Il était conseiller en renseignement durant quatre mandats au ministère français de la Défense et membre du conseil national du renseignement de 2008 à 2013. Il a pour conseiller, Louis Caprioli, un ancien directeur de l’antiterrorisme de la DST.

Une offre adressée aux privés

Geos se donne pour mission «de permettre aux entreprises d’exploiter sereinement leur potentiel de croissance et d’influence sans que l’environnement ne mette en danger leurs personnels ou leurs biens matériels ou immatériels », peut-on lire sur le site internet de l’entreprise. Il y est également précisé que Geos dispose de 16 représentations internationales et 330 collaborateurs. Elle affiche un chiffre d’affaires de 30 millions d’euros.
Geos est connu du monde des affaires français puisqu’elle compte 450 références clients dont 30 entreprises du CAC40.

L’entreprise avait d’ailleurs fait l’actualité, en 2011, pour son implication dans ce qui est devenu pour les médias français, l’affaire Renault. Le constructeur automobile désirant mettre au pilori des cadres de l’entreprise soupçonnés d’espionnage industriel s’est offert les prestations de la société Geos. Cette dernière a confié la mission à l’un de ses enquêteurs afin qu’il constitue un dossier incriminant les employés visés par Renault. Les médias se sont alors interrogés sur la pertinence de cette démarche alors que la Direction centrale du renseignement intérieur (devenue depuis 2014, la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI)) aurait été plus habilitée à mener ce genre d’investigation. D’autant plus que les « preuves » apportées par l’enquêteur de Geos ont été estimées « inexploitables », avait expliqué le magazine français Marianne dans son édition du 13 février 2011. Rappelons que finalement Renault a confié l’enquête aux services publics concernés.

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