La MDJS tire son épingle du jeu

L’heure est au bilan en ce début d’année. Dans un secteur en lente progression, la MDJS réalise une croissance de 12,6 %.

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Crédit : AFP

100 dirhams par an et par joueur

En moyenne, le joueur marocain mise une centaine de dirhams par an dans des jeux de hasard. À titre de comparaison, la mise moyenne en Europe est de 140 € (près de 1450 dirhams).

+ 12,5 % de chiffre d’affaires

Selon L’Économiste dans son édition du 13 janvier, le chiffre d’affaires de la MDJS atteint 1,84 milliard de dirhams en 2015, en hausse de 12,5 % par rapport à l’année précédente. 60 % sont reversés aux joueurs, soit 4,3 milliards de dirhams entre 2011 et 2015. Plus ce taux est élevé, plus le jeu est addictif. À titre de comparaison, le taux de reversement de la Française des jeux est de l’ordre de 72 %, celui des casinos varie autour de 90 % quand celui des paris en ligne frise avec les 95 %. Mais la MDJS reverse également une partie de son chiffre d’affaires au Fonds national de développement du sport (FNDS). Conformément à la raison d’être d’une loterie, elle reversera au sport marocain ses 270 millions de dirhams de bénéfices réalisés en 2015.

1 500 points de vente

La MDJS dispose de 1500 points de vente dans le royaume. D’après notre source, l’idée n’est pas de densifier ce réseau, mais d’améliorer sa qualité. En outre, il est prévu que grille de pronostics et jeux instantanés ne puissent plus s’étaler en publicité dans les journaux et sites d’informations. À la MDJS, on déplore ne pas avoir été consulté en amont de ces mesures, mais également, privé de communication de ne plus pouvoir mener son action de sensibilisation à l’addiction aux jeux. « Un État crée une loterie pour être un rempart contre le jeu clandestin. Sa mission est de canaliser les joueurs vers une offre de jeu responsable », analyse notre source.

Un marché à 9 milliards

La MDSJ, détenue à 90 % par le trésor public et à 10 % par la CDG, se partage le marché du jeu avec la Société de gestion de la loterie nationale et la Société royale d’encouragement du cheval qui réalise à elle seule 73 % du chiffre d’affaires du secteur. Ce dernier progresse de 6 % par rapport à l’an dernier, pour atteindre 9 milliards de dirhams.

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