Des chenilles venimeuses envahissent les écoles

Ces chenilles sont des « vers poilus » qui peuvent provoquer des lésions cutanées et oculaires, et plus rarement, des signes respiratoires chez une personne.

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Chenilles processionnaires. Crédit : marcovdz/ Flickr

Le Centre anti poison du Maroc (CAPM) a publié sur son site une alerte dans laquelle il explique avoir reçu plusieurs cas d’intoxications d’élèves « qui ont présenté des dermatoses urticariennes, » suite au contact avec un « ver poilu ». Cet insecte a été identifié par le médecin de l’information toxicologique du centre « comme étant une chenille processionnaire ».

Le CAPM précise que cette chenille processionnaire est «  un insecte de l’ordre des lépidoptères » qui fait partie des animaux venimeux pour l’homme et les animaux. Elle est également décrite comme un ver « disposant de poils urticants qu’il projette dans l’air quand elle se sent menacée ».  « Son aire de répartition était limitée aux zones rurales, actuellement elle colonise peu à peu les zones périurbaines et urbaines » précise le Centre.

Lésions cutanées et oculaires

On peut ainsi  les retrouver dans les espaces verts publics, et même dans les cours de récréation des établissements scolaires où elles peuvent constituer une menace sanitaire pour les enfants.  «  Nous avons eu des cas hors des écoles mais l’accent est mis sur les établissements scolaires parce que les enfants sont plus sensibles à cette intoxication » nous explique le CAPM.

Elle peut ainsi provoquer des lésions non seulement par contact direct, mais aussi indirectement, « par dissémination aérienne et occasionner des lésions cutanées et oculaires et, plus rarement, des signes respiratoires et des réactions anaphylactiques ». «  Certaines personnes peuvent présenter des allergies ou des irritations. Les lésions oculaires « n’interviennent que quand les personnes qui on été piqué se frottent les yeux avec la partie contaminée »

« Nettoyer au jet d’eau la cour des établissements scolaires »

Le CAPM explique de son côté qu’il fait appel au bureau municipal de d’hygiène de la localité de santé signalant des cas d’intoxication. Le centre d’hygiène se charge  de pulvériser  des traitements dans la zone où le cas a été signalé.

Outre la pulvérisation, le CAPM indique qu’il sensibilise la population sur les mesures de précautions à prendre pour faire face à ces chenilles.

Pour les responsables des établissements scolaires,  il est recommandé de « nettoyer au jet d’eau la cour de l’établissement scolaire afin de retirer les poils urticants qui ont pu se déposer lors de leur procession de descente des arbres » et déconseille de recourir à des traitements chimiques par insecticides.

Traiter avec des insecticides biologiques

Autre mesure destinée aux écoles, , « installer des nichoirs à mésange dans les cours de récréations ». Les mésanges sont des petits oiseaux, principaux prédateurs naturels des chenilles processionnaires.

De même, pour les habitants des zones infestées par ces chenilles,  il est recommandé de traiter les arbres « par des insecticides biologiques non dangereux pour l’homme et l’environnement à base de protéines produites par le bacille de Thuringe (BT) ».

Enfin il est conseillé « de faire retirer les cocons par des professionnels » et de « recourir à une consultation médicale » en cas d’atteintes cutanée, respiratoire ou oculaire provoquées par contact avec la chenille processionnaire.

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