Les images qui ont marqué l’actualité marocaine en 2015

Le drame de Tan-Tan, la polémique Much Loved, le sacre de Mohamed Rabii, la « Révolte des bougies » à Tanger, les quarante ans de la Marche verte. Revivez en images l’année 2015.

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L’année 2015 touche à sa fin. L’occasion pour Telquel.ma de revenir sur les images qui on marqué l’année au Maroc.

Fin d’une année de brouille entre le Maroc et la France 

Après presque un an de brouille diplomatique, le Maroc et la France ont conclu un accord le 31 janvier, rétablissant leur coopération judiciaire et anti-terroriste. Le réchauffement de relations a été concrétisé par une rencontre entre le roi Mohammed VI et le président français François Hollande à Paris. A l’origine de cette querelle,  la convocation du patron de la DGST par la justice française en février 2014.

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Mohammed VI- François Hollande
Mohammed VI reçu par François Hollande à l’Elysée le 9 février 2015. Crédit: AFP

Le drame de Tan-Tan

L’accident est survenu le 10 avril au niveau de la commune de Chbika dans la province de Tan-Tan, lorsqu’un autocar de la CTM est entré en collision frontale avec un semi-remorque avant de prendre feu. Le bilan officiel faisait état de 34 personnes tuées, dont une majorité d’enfants âgés de 8 à 14 ans.

La carcasse calcinée de l'autocar après l'accident.
La carcasse calcinée de l’autocar après l’accident. Crédit : AFP/STR

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Much Loved , much talked 

Sans doute l’une des polémiques de l’année. Le film Much Loved, Zin li fik en arabe du réalisateur Nabil Ayouch qui traite du quotidien de quatre prostituées à Marrakech a été interdit de diffusion au Maroc car « comportant un outrage grave aux valeurs morales et à la femme marocaine, et une atteinte flagrante à l’image du Maroc ». La décision a été prise par Mustapha El Khalfi, le ministère de la communication, alors que le film n’avait même pas encore été soumis par son réalisateur au Centre cinématographique marocain.

nabil ayouch loubna abidar

Mais au-delà de la réaction des autorités, c’est l’acharnement dont a été victime l’actrice principale, Loubna Abidar qui a le plus fait le buzz. Entre insultes, menaces, mépris et une agression dont elle dit avoir été victime, l’actrice a choisi de se réfugier en France.

Loubna Abidar Crédit: DR
Loubna Abidar Crédit: DR

Jennifer Lopez enflamme Mawazine et le Maroc

Elle faisait parti d’une pléthore de stars mondialement connues à avoir défilé sur les scènes du festival Mawazine. Si elle figure dans les images l’année c’est surtout pour sa danse langoureuse qui a alimenté les débats pendant tout l’été.

Entre la saisine de la Haca par Mustapha El Khalfi, qui a condamné la diffusion de ce concert sur les chaînes publiques, les critiques de Benkirane et les plaintes dont elle a fait l’objet, on est pas prêt de revoir la Bomba latina au Maroc.

Crédit : Yassine Toumi.
Crédit : Yassine Toumi.

Victimes de l’Oued Cherrate

Six enfants appartenant à un groupe d’association sportive ont trouvé la mort sur une plage de Oued Cherrate alors qu’ils participaient à une excursion dans la région. Les victimes font partie d’un groupe de 46 membres d’une association sportive de la province de Ben Slimane, en majorité des enfants âgés de 12 à 17 ans. Pendant plusieurs semaines, les éléments de la Protection Civile se sont attelés à repêcher près d’une dizaine de corps.

Crédit: DR
Crédit: DR

Le présumé gay de Fès

Le 29 juin, un homme supposé être homosexuel, a été lynché à Fès par une horde de personnes excitées. Les agresseurs ont été interpellés et poursuivis en justice.

Crédit goud.ma
Crédit goud.ma

Les Marocains ont voté

Le 4 septembre, les Marocains étaient aux urnes pour choisir leurs élus communaux et régionaux. Le scrutin s’est soldé par une avancée spectaculaire du PJD qui a raflé 5021 sièges, soit près de quatre fois le score réalisé en 2009.

Credit: Yassine Toumi
Credit: Yassine Toumi

Très chère Amendis

Des milliers de Tangerois ont manifesté trois fois en trois semaines pour dénoncer des factures d’électricité qu’ils jugent beaucoup trop chères. Suite à cette « révolte des bougies », une commission spéciale désignée par les autorités, en étroite collaboration avec Amendis, a préconisé un ensemble de huit mesures d’urgence pour calmer la colère des Tangérois. Depuis, la rue s’est calmée.

Manifestation à Tanger contre la hausse des factures d'Amendis le 31 octobre. Crédit : Yassine Toumi.
Manifestation à Tanger contre la hausse des factures d’Amendis le 31 octobre. Crédit : Yassine Toumi.

Etudiants en médecine vs El Ouardi

Depuis avril 2015, les étudiants en médecine et le ministre El Ouardi se livrent un bras de fer autour du « Service médical obligatoire ». Une réforme nécessaire pour le ministre, qui justifie le besoin en médecin dans le monde rural, mais réjetée par les étudiants qui dénoncent une fuite en avant destinée à couvrir le manque de moyens de leur ministère de tutelle.

Au bout de six mois de contestations marqués par des périodes de boycott des cours et de grève dans les hôpitaux, les étudiants en médecine ont fini par remporter leur bataille contre le ministre de la Santé début novembre.

Lire aussi : Chronologie du bras de fer autour du Service médical obligatoire

Crédit Reda Anouar
Crédit Reda AnouarCrédit: Reda Anouar

Un boxeur marocain dans l’histoire

Sans doute l’une des fiertés nationales de l’année. Le boxeur marocain Mohamed Rabii a remporté le 15 octobre à Doha le titre mondial de la catégorie des 69 kg lors des championnats du monde de boxe. Le pugiliste marocain s’est également qualifié pour le tournoi olympique de Rio-2016.

Mohamed Rabii (en bleu) face au boxeur Kazakh Daniyar Yeleussinov ( en rouge). Crédit: AFP
Mohamed Rabii (en bleu) face au boxeur Kazakh Daniyar Yeleussinov ( en rouge). Crédit: AFP

Quarantenaire de la Marche verte

Le royaume a célébré en grande pompe les quarante ans de la Marche verte. Les festivité qui ont eu lieu à Laâyoune ont été marquées par un discours du roi annonçant des investissements de 77 milliards de dirhams pour les provinces du Sahara.

Lire aussi : Un plan de 77 milliards de dirhams pour le Sahara

La Marche verte
Crédit: Mohamed Maradji (Archives)

Zoulikha Nasri nous a quittés

C’était la première femme conseillère royale de l’histoire du Maroc. Celle qui veillait sur les dossiers économiques et sociaux du royaume. Zoulikha Nasri est décédée le 16 décembre à Rabat à l’âge de 80 ans des suites d’un accident vasculaire cérébral.

Lire aussi: Portrait-enquête. Zoulikha Nasri, la dame de fer.

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