Des parlementaires libyens se préparent à signer un accord contesté au Maroc

Des membres des parlements rivaux en Libye se préparent à signer au Maroc ce 17 décembre, sous l'égide de l'ONU, un accord contesté mais qui pourrait constituer un premier pas pour sortir le pays du chaos.

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Crédit: AFP
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Face à la progression du groupe Etat islamique (EI) en Libye, où deux gouvernements et deux parlements se disputent le pouvoir, une vingtaine de pays et organisations internationales ont réclamé le 13 décembre à Rome un cessez-le-feu immédiat et la mise en place rapide d’un gouvernement d’union. Alors que le pays est livré aux milices depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, la communauté internationale est aussi inquiète de la porosité des frontières permettant le départ de milliers de migrants vers l’Europe.

Ce 17 décembre à Skhirat, des parlementaires sont censés signer à la mi-journée un accord sur un gouvernement d’union parrainé par l’ONU au nom de la Libye, selon une source diplomatique marocaine.

Mais cet accord est d’emblée contesté, tant les intérêts des uns et des autres divergent. « Celui qui n’a pas été mandaté par le Congrès général national (CGN) pour signer ou parapher un accord en son nom est, et restera, sans légitimité », a dit mercredi devant le CGN à Tripoli son président Nouri Abou Sahmein. Le gouvernement d’union tel qu’il est proposé par l’ONU « ne fait pas l’objet d’un consensus et ne garantit même pas le minimum requis pour garantir son efficacité », a ajouté M. Abou Sahmein.

Le CGN et le gouvernement installé à Tripoli ne sont pas reconnus par la communauté internationale contrairement aux Parlement et gouvernement siégeant dans l’est libyen.

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