Le premier parc naturel du Maroc à Bouhachem

Un parc naturel, sur le modèle français, devrait voir le jour prochainement dans les montagnes du Rif occidental. L'objectif ? Lutter contre le dérèglement climatique.

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Montagnes du Rif. Credit: DR

Face à la ville de Chechaouen, à Jbel Bouhachem, bouillonne un vaste projet. Né de la collaboration entre la région Tanger-Tétouan et de la région française Provence-Alpes-Côte d’Azur, un projet de parc naturel se prépare. Sur le modèle du parc naturel français du Lubéron, reconnu réserve de biosphère en 1997 par l’UNESCO pour ses actions déployées pour conserver sa biodiversité et encourager le développement durable, son équivalent marocain est annoncé comme un moyen de lutte contre le dérèglement climatique. Avec ses 33 000 ha de biodiversité forestière, ses 32 espèces de mammifères, ses 91 espèces d’oiseaux et ses 29 espèces de reptiles, le territoire du Rif présente des qualités qui le rendent éligible à cette nouvelle appellation eco-friendly.

Endiguer l’exode rural et revaloriser les ressources naturelles

Selon le site officiel français, France diplomatie, le plan de bataille est d’abord d’endiguer le « déclin de l’agriculture traditionnelle, le développement de cultures illicites », à l’origine d’une « déforestation massive suivi d’une érosion et d’un appauvrissement des sols ».

Pour rendre les terres de la région propices au développement économique et au bien-être des habitants, souvent tentés par l’exode rural. Pour ces populations, des contributions dans les secteurs de la santé, de l’éducation et des moyens de communication sont annoncées dans le communiqué. Mais la revalorisation du futur parc naturel de Bouhachem, « territoire riche d’une biodiversité remarquable », est d’abord une affaire d’écologie. 

Les deux régions travaillent ensemble depuis 15 ans à la « connaissance de ces territoires méditerranéens et à leurs voies de développement », leur union favorisant l’adoption d’une nouvelle législation au Maroc, en 2010. La loi °22-07 ajoute « le parc naturel » à la catégorie des aires protégées, au côté des parcs nationaux, des réserves et des sites naturels. Cette législation assure le « maintien de ses fonctions écologiques et l’utilisation durable de leurs ressources naturelles». Une initiative qui devrait plaire aux participants de la prochaine MedCop qui devrait se tenir à Tanger, en juin prochain.

Sarah Gyé-Jacquot

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