Quand Donald Trump se moque d'un journaliste handicapé

Le sulfureux milliardaire américain a mimé un geste qui fait allusion à l'handicap du journaliste du New York Times, Serge Kovaleski, qui souffre d'arthrogrypose.

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Le candidat à la primaire républicaine a encore frappé.  Connu pour ses  dérapages et ses propos polémiques sur des sujets sensible, Donald Trump s’est une nouvelle fois illustré , en s’en prenant au journaliste du New York Times, Serge Kovaleski. La raison, le milliardaire américain avait été contredit par le journaliste le 24 novembre dernier.

Trump avait affirmé le week-end  du 21 et 22 novembre, en citant un article paru en 2011 et coécrit par Serge Kovaleski, qu’il aurait vu des milliers de musulmans célébrer l’effondrement du World Trade Center le 11 septembre 2001. Une déclaration à laquelle ce dernier a réagi sur CNN en affirmant  qu’il  ne se «souvient certainement pas de quiconque affirmant que des milliers ni même des centaines de personnes ont célébré [les attentats]. D’après mes souvenirs, ça n’a pas été le cas» a t-il ajouté.

Evoquant  une nouvelle fois cette question lors d’un meeting en Caroline du Sud le 25 novembre, il n’a pas hésité à mimer un geste qui fait allusion à l’handicap du journaliste qui souffre d’arthrogrypose, une maladie neuromusculaire qui peut provoquer des paralysies. Un responsable de la campagne du milliardaire américain a assuré  plus tard que son candidat «n’était pas au courant du handicap du journaliste et ne se moquait en aucun cas de son apparence physique». Pourtant Kovaleski, a  interviewé le candidat américain à plusieurs reprises entre 1987 et 1993.

Une pétition lancée

Le journaliste  a réagi à cette provocation.  «Le plus triste, c’est que ça ne m’étonne pas le moins du monde que Donald Trump fasse quelque chose d’aussi bas, étant donné ses antécédents», a t-il déclaré dans le Washington Post.  Une pétition a été lancée par un de ses confrères du Daily Beast, demandant au candidat à la primaire républicaine de présenter des excuses.

Le New York Times, actuel employeur du journaliste, a de son côté jugé «scandaleux» que Donald Trump « puisse ridiculiser l’apparence d’un de [ses] reporters», d’après un porte-parole cité par Politico.

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