La gauche unie commémore les 50 ans de la disparition de Ben Barka

50 ans après l’enlèvement de Mehdi Ben Barka, la gauche marocaine se rassemble pour honorer son combat pour la modernité et faire la lumière sur sa disparition.

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Abderrahmane El Youssoufi et Lakhdar Brahimi. Crédits : Rachid Tniouni

À l’initiative d’Abderrahmane El Youssoufi, ancien Premier ministre du gouvernement d’alternance, la gauche marocaine s’est rassemblée le 30 octobre à la Bibliothèque nationale de Rabat pour commémorer les 50 ans de la disparition de Mehdi Ben Barka. De grandes figures politiques et universitaires se sont succédé sur scène pour honorer la mémoire du principal opposant d’Hassan II. Placé sous le signe du rassemblement et de la commémoration, l’événement a réuni des personnalités proches de l’USFP, mais également de la gauche, toutes tendances confondues.

Lors d’un discours prononcé après avoir fait la lecture d’une lettre de Mohammed VI, Abderrahmane El Youssoufi, a demandé à l’État marocain et « aux États qui ont participé à ce crime de faire toute la lumière sur le dossier pour révéler la vérité et mettre fin à un deuil qui dure depuis 50 ans, sans que la famille de Mehdi Ben Barka n’ait droit à une tombe pour se recueillir ». L’ancien Premier ministre a également partagé ses souvenirs de Mehdi Ben Barka comme compagnon politique, mais également comme ami en rappelant le combat pour moderniser la société marocaine après l’Indépendance de celui que l’on surnommait « Dynamo ».

Salle comble

L’événement qui a rassemblé plus de 2000 personnes, dont une partie suivait les interventions sur un écran géant à l’extérieur de la bibliothèque, a également pris une tournure politique. L’héritage du combat de Ben Barka permet à la gauche de réaffirmer sa vision de la modernité, intimement liée à l’enseignement, et le rôle qu’elle entend jouer pour y conduire la société marocaine.

Parmi les personnalités présentes, on peut notamment citer Fathallah Oualalou, le maire USFP sortant de Rabat, Lakhdar Brahimi, diplomate algérien, l’historien et défenseur des droits de l’Homme, Maati Monjib,  l’ex-révolutionnaire Brahim Ouchelh, Hassan Aourid historien et ancien porte-parole du Palais, le conseiller royal Omar Azziman, l’ancien ministre de l’Industrie Ahmed Reda Chami. À noter également, la présence de syndicats et de mouvements amazighs, mais l’absence de l’actuel premier secrétaire de l’USFP, Driss Lachgar.

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