Le prédicateur saoudien Muhammed al-Arifi, qui devait visiter le Maroc pour y tenir des conférences, a reporté sa visite au Maroc, informe l’intéressé sur un statut sur sa page Facebook. «Afin de lever la tension et ne pas créer de malaise pour le régime marocain et les organisateurs, j’ai préféré reporter à une autre date ma visite» a-t-il souligné . Un report au goût d’annulation sur fond de controverse.

Contacté par Telquel.ma, Abderrahim Chikhi, le président du MUR  qui affirmait le 8 octobre qu’il ne voyait pas «de raisons objectives pour l’annulation de la conférence» du prédicateur, est pris de cours. Le report de la visite d’al-Arifi a été pris par lui-même, et lui seul à en croire Chikhi. «J’ai appris la nouvelle comme tout le monde», souligne Chikhi «la décision du report n’a, à aucun moment, été pris en concertation avec les organisateurs» ajoute-t-il.

Al-Arifi à la salle Ben Barka

Al-Arifi devait tenir plusieurs conférences au Maroc, notamment dans les villes de Mohammadia, Casablanca et Rabat.  Les deux premières rencontres étaient sur invitation d’une certaine «  instance internationale du Coran à Casablanca« . Il s’agit d’une association de prédication qui organise des rencontres en collaboration avec l’université Hassan II de Mohammadia et la faculté de lettre de Aïn Chock à Casablanca. La troisième rencontre, celle par laquelle la polémique et la médiatisation est arrivée, était sur invitation par le Mouvement unicité et réforme (MUR).

Al-Arifi était convié par le MUR à animer une conférence également sur le thème du Coran à la salle Mehdi Ben Barka le 25 octobre. Une date hautement symbolique pour la gauche marocaine, car elle correspond cette année au cinquantième anniversaire de l’enlèvement de Ben Barka

Ce report a été reçu comme une petite victoire par ceux qui se sont activés pour annuler la visite du prédicateur saoudien. Parmi eux, figure l’association Bayt Al Hikma de lutte contre l’obscurantisme, qui est montée au créneau contre cette visite.