Mahmoud Guinea, disparition d’un grand maâlem

Le maâlem Mahmoud Guinea, figure de la musique gnaouie, est décédé dimanche à Essaouira à l’âge de 64 ans des suites d’une longue maladie.

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Mahmoud Guinea à la Boiler Room de Marrakech en septembre 2014.

Le maâlem Mahmoud Guinea, un des grands maitres de l’art gnaoui, est décédé dimanche 2 aout à Essaouira des suites d’une longue maladie. Il était âgé de 64 ans. Les obsèques ont eu lieu le jour même en présence notamment d’André Azoulay, du gouverneur de la province d’Essaouira, de représentants des autorités locales et de nombreux artistes.

Mahmoud Guinea est né en 1951 à Essaouira, d’une famille imprégnée par la tradition gnaouie.  Son grand-père paternel, d’origine malienne, fut en effet vendu comme esclave au Sahara. Son père, le maâlem Boubker Guinea, a transmis cet héritage à Mahmoud Guinea qui joue du guembri dès l’âge de 12 ans et participe à sa première lila à 20 ans.

S’il maitrisait parfaitement l’art tagnaouite, Mahmoud Guinea participait à l’essor de la musique gnaouie par la fusion (métissage), en collaborant notamment avec des artistes internationaux comme Carlos Santana, Santana, Adam Rudolph, Will Calhoun, Issaka Sow…

Sa disparition a ému la scène artistique, à l’image de Réda Allali, guitariste et chanteur du groupe Hoba Hoba Spirit, qui publie sur sa page Facebook :

C’était un personnage très impressionnant, un monument, ardent défenseur de la culture gnaouia, c’est grâce à des gens comme lui que cette culture a (sur)vécu quelques siècles.

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