Les sénateurs français approuvent le protocole judiciaire franco-marocain

Le protocole d’entraide judiciaire entre la France et le Maroc a été adopté le 15 juillet par le Sénat.  

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Le Sénat. Crédit: AFP
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Le Parlement français a approuvé définitivement  mercredi le protocole d’entraide judiciaire controversé entre la France et le  Maroc,  qui a mis fin à une brouille diplomatique avec Rabat mais inquiète ONG  et magistrats français.

La querelle entre Paris et Rabat avait débuté avec la suspension par le  Maroc de toute coopération judiciaire bilatérale après qu’un juge français  avait demandé en février 2014 l’audition du patron du contre-espionnage  marocain Abdellatif Hammouchi, qui fait l’objet de plaintes à Paris pour  « torture », des accusations rejetées par Rabat. En janvier dernier, la signature d’une nouvelle convention judiciaire  marquait la fin de la brouille, qui avait mis à mal le « partenariat  d’exception » franco-marocain. Plusieurs rencontres diplomatiques, dont un sommet de haut niveau fin mai à  Paris en présence du Premier ministre marocain Abdelilah Benkirane, ont scellé  depuis la réconciliation.

« Le Maroc est un pays ami de la France, un allié contre le terrorisme. La  France et le Maroc ont plus que jamais besoin l’un de l’autre », a répété mardi  devant les députés la secrétaire d’Etat à la Francophonie Annick Girardin. La nouvelle convention suscite néanmoins les critiques d’organisations de  défense des droits de l’homme et de magistrats, qui y voient un moyen de rendre  quasi impossible toute poursuite d’officiels marocains.
Voté le 23 juin par les députés, il a été également voté mercredi par le  Sénat. Le texte, qui ne pouvait être amendé par les parlementaires, a été voté  par les socialistes au pouvoir et la quasi-totalité de l’opposition de droite,  mais a rencontré l’hostilité des communistes et des écologistes.

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