Dans son numéro sorti en kiosque le 3 juillet, l’hebdomadaire français L’Obs révèle le vaste plan de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) pour intercepter les communications internationales qui passent par les câbles sous-marins. En 2008, avec l’accord du président de la République de l’époque, Nicolas Sarkozy, et la complicité d’entreprises comme Orange et Alcatel-Lucent, la DGSE a ainsi installé des stations clandestines sur les côtes françaises pour écouter les câbles sous-marins de fibre optique tirés entre les continents. « Via l’Atlantique et la Méditerranée, une vingtaine de câbles hautement stratégiques arrivent sur nos côtes », explique le journal français.

Parmi les objectifs français : déjouer les projets d’attentat visant l’Hexagone mais planifiés en Algérie, en Mauritanie ou dans d’autres pays de la région. Pour cela, il « faut pouvoir intercepter mes communications entre le Maghreb et l’Europe », écrit L’Obs. D’après les informations de l’hebdomadaire, la commission nationale de contrôle des interceptions de sécurité aurait ces dernières années donné son feu vert pour l’interception du trafic câble en provenance d’une quarantaine de pays, dont le Maroc, l’Algérie et la Tunisie.

L’Obs rappelle le secret de polichinelle des écoutes du Maroc par la France via satellites et l’histoire de l’achat d’avion militaire matériel aéronautique. En 2007, la DGSE avait intercepté une conversation où il était question de l’achat par le Maroc de plusieurs avions de chasse. Un concurrent de Dassault y avait révélé son vrai prix. L’information avait été transmise à l’avionneur français. Finalement, le Rafale n’avait quand même pas été choisi.