Un Subsaharien tué en marge de l'évacuation de squats à Tanger

En marge d'une opération d'évacuation de squats à Tanger, un migrant subsaharien a été tué.

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Un homme originaire d’Afrique subsaharienne est décédé mercredi 1er juillet après avoir été agressé à l’aide d’un «objet tranchant», en marge d’une opération d’évacuation de squats de migrants à Tanger ont indiqué les autorités, annonçant l’ouverture d’une enquête.

La victime, dont la nationalité et l’identité ne sont pas précisées, a «succombé à ses blessures après son transfert à l’hôpital», indiquent des sources locales, citées par l’agence MAP.

Les autorités soulignent avoir été alertées par un autre ressortissant d’un pays d’Afrique subsaharienne alors qu’elles procédaient à «l’opération d’évacuation de migrants occupant illégalement des appartements du quartier Al Irfane». Les faits sont intervenus «dans la cour d’un immeuble situé loin des lieux de l’intervention», précisent-elles.

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Lundi soir, le ministère de l’Intérieur avait donné 24 heures aux migrants pour quitter ces logements. Dans le cas contraire, «les autorités seront dans l’obligation d’intervenir pour évacuer les occupants afin de remettre lesdits appartements à leurs propriétaires conformément à la législation en vigueur» avait-il averti.

Plus de 2 000 membres de la police

Selon Najib Skakri, représentant de l’Association marocaine des droits humains (AMDH) à Tanger, de gros moyens ont été déployés dans le cadre de cette opération. «Plus de 2 000 membres de la police et forces de l’ordre» et «une cinquantaine de bus» sont, selon lui, sur place.

«L’évacuation ne va pas régler les problèmes car la majorité des immigrés, qui ont quitté le quartier en attendant que les autorités terminent l’opération, y retourneront faute de logement», a conclu M. Skakri.
En septembre 2014, un Sénégalais avait été tué et 14 personnes blessées dans des affrontements nocturnes entre migrants d’origine subsaharienne et résidents marocains. Fin 2013, la mort dans des circonstances confuses de deux migrants avait là aussi entraîné de vives tensions.

Confronté à un afflux migratoire, le Maroc a entrepris l’an dernier une opération de régularisation d’environ 20.000 migrants sur les quelque 30.000 qui se trouveraient sur son sol.

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