Le syndicat espagnol Manos Limpias porte plainte contre le Polisario

Suite au rapport de l’Olaf dénonçant le détournement de l’aide accordée par l’UE aux Sahraouis des camps de Tindouf, le syndicat de fonctionnaires espagnols Manos limpias a décidé d'attaquer le Polisario en justice.

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Manos limpias (Mains propres en espagnol), le syndicat de fonctionnaires espagnols d’extrême droite a décidé de poursuivre en justice le Polisario et les associations espagnoles qui le soutiennent. Le syndicat accuse les dirigeants du Polisario et ceux de la Coordination des associations solidaires avec le Sahara (CEAS-Sahara) d’être « à l’origine de la fraude de 20 millions d’euros et du détournement massif des aides humanitaires destinées aux réfugiés de Tindouf.  C’est ce que rapporte le media espagnol Europapress.

Le syndicat a donc déposé dans ce cadre une plainte auprès du parquet anticorruption à Madrid le 28 mai dernier.

Le détournement de fonds a été  révélé par un rapport de l’Office anti-fraude (Olaf) qui dénonce de graves fraudes, qui commencent dès le port algérien d’Oran, où est opéré le tri entre « ce qui doit arriver et ce qui peut être détourné » des aides qui arrivent sous forme de vivres et de matériel.

Manos Limpias exige à ce titre, l’ouverture d’une procédure judiciaire contre les auteurs de ce trafic à grande échelle pour déterminer l’ampleur des préjudices subis par les pourvoyeurs d’aides et identifier et traduire en justice les auteurs de ces actes.

Le Parlement européen avait demandé des explications

Le rapport de l’Olaf explique que l’une « des raisons qui ont rendu ces détournements possibles est la surestimation du nombre des réfugiés et donc des aides fournies ». L’instance européenne reconnaît toutefois ne pas être en mesure de chiffrer le montant «trop payé» par la Commission et par ECHO, le service européen pour l’aide humanitaire.

Pour rappel, le Parlement européen avait également réagi au rapport en demandant à la Commission européenne de « fournir des éclaircissements sur les mesures prises en réponse aux conclusions » et de « veiller à ce que les individus algériens ou sahraouis incriminés par le rapport de l’Olaf n’aient plus accès à l’aide financée par les contribuables européens ».

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