Nabil Benabdallah: «Pas d'argent public pour Alliances»

Le ministre de l’Habitat accepte de faciliter les procédures administratives mais balaie l’idée d’accorder de nouveaux avantages fiscaux aux promoteurs immobiliers.

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Le minitre de l'Habitat et de la Politique de la ville
Nabil Benabdallah, SG du PPS. Crédit: Yassine Toumi/TELQUEL

Dans un entretien accordé aux Inspirations Eco, le ministre de l’Habitat et de la politique de la ville Nabil Benabdallah revient sur les difficultés que rencontre le secteur de l’immobilier, et se veut rassurant. Pour lui, rien de grave, le secteur ne traverse pas de crise. Il l’avoue, il y a une inadéquation entre l’offre et la demande, mais c’est tout à fait normal d’après lui :

Dans un marché quasi vierge, le Maroc a construit un demi-million de logements en moins de six ans. Il est donc compréhensible que la demande se tasse quelque peu.

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Et alors que plusieurs grands promoteurs nationaux ont affiché de mauvais résultats en 2014, le ministre estime que seul Alliances rencontre des difficultés financières. Il ajoute que « l’État et les différents acteurs ont pris la situation en main ». Comment ? Nabil Benabdallah reste flou, déclarant qu’il « n’y aura pas d’argent public ou d’apport financier pour tirer cette société de la situation où elle se trouve en ce moment ».

Plus généralement, le ministre a expliqué qu’il avait répondu négativement à la demande de la Fédération nationale de la promotion immobilière d’obtenir de nouveaux avantages fiscaux. Pour rassurer les professionnels, il a préféré assurer une simplification dans l’obtention des autorisations en matière d’urbanisme. « Nous allons proposer d’éliminer l’intervention de la protection civile [dans la procédure de délivrance des autorisations] », a précisé Nabil Benabdallah.

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D’autre part, un expert nous expliquait la semaine dernière que l’un des principaux problèmes du secteur de la promotion immobilière était le manque d’information sur la demande en logement. Un problème que Nabil Benabdallah sur lequel est revenu :

Nous avons pris conscience de la nécessité de réguler l’offre. Réguler non pas dans le sens d’un interventionnisme, mais il faut que l’Etat dispose d’indicateurs sur la demande, sa localisation et ses produits en détail. Pour cette raison, nous avons lancé une étude sur la demande en logement au Maroc.

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