Qui sont les hommes de la lutte antiterroriste?

Des services de police à l'institution judiciaire, les acteurs clé de la lutte contre le terrorisme.

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Police, justice... les personnalités de la lutte antiterroriste

<span class=Abdellatif Hammouchi" src="http://telquel.ma/wp-content/uploads/2015/03/Abdellatif-Hammouchi.jpg" width="229" height="214" />Abdellatif Hammouchi, le grand patron

C’est le plus jeune directeur général de la DGST. Né en 1966 et diplômé en droit à l’université de Fès, il intègre l’académie de police en 1991 et la quitte en 1993 avec le grade de commissaire. Directement affecté à la DGST, il bâtit sa carrière à l’ombre de Driss Basri, Hamidou Laânigri (dont il devient le bras droit) puis de Ahmed Harrari qu’il remplace en décembre 2005. Homme de dossiers doté d’une grande capacité d’analyse et de synthèse, il s’impose aujourd’hui comme un acteur incontournable dans la lutte antiterroriste, non seulement au Maroc, mais aussi dans plusieurs pays. Décoré au Maroc, en France et en Espagne, l’Élysée l’élèvera au grade d’officier le 14 juillet prochain, une autre décoration pour (définitivement) effacer « l’affront » de sa convocation en février 2014 par la justice française dans le cadre d’une plainte déposée à Paris, relative à des faits présumés de torture. Avec la mise en place du BCIJ, dont il est le patron, il est désormais incontournable.

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Abdelhak Al Khayam  Et Hicham RT 01Abdelhak Khiame, le directeur

Casablancais de naissance et de cœur, ce « ould Sidi Othmane » passe l’essentiel de sa carrière au sein de la police à la BNPJ (Brigade nationale de la police judiciaire). Il y a gravi les échelons pour devenir le bras droit, à la fin des années 1990, de Younès Jamali, qui lui cède sa place en 2004. Une période sensible où la chasse aux terroristes bat son plein, après les attentats du 16 mai 2003. En janvier 2015, Abdelhak Khiame atteint le grade de préfet, le plus prestigieux dans la hiérarchie de la police. A 57 ans, avec la direction générale du BCIJ, sa carrière entame un nouveau tournant, mais il reste dans un domaine qu’il maîtrise bien en tant que gradé chevronné de la police judiciaire.

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Abdelkader ChentoufAbdelkader Chentouf, le juge

C’est une autre « vieille connaissance » de la DGST et de la BNPJ puisque ce magistrat prend en charge l’instruction de toutes les affaires liées au terrorisme depuis 2003. Juge de grade exceptionnel, sa maîtrise des langues l’a beaucoup aidé à faire décoller sa carrière. En plus du terrorisme, c’est aussi un spécialiste des grands scandales financiers. Dans le milieu des avocats où il est très respecté (et craint aussi), on lui reproche pourtant son manque de flexibilité quand il s’agit de terrorisme. Et surtout de trop se baser sur les procès-verbaux établis par la BNPJ. Comme tous les juges de la vieille garde, il adhère à l’Amicale hassania des magistrats (AHM) où il n’a pas réussi à se faire élire comme président il y a quelques mois.

hassan dakiMoulay El Hassane Daki, le procureur

Tous les dossiers transmis par la BNPJ, et ceux liés au terrorisme essentiellement, atterrissent sur son bureau. Chef du Parquet de Rabat, ce magistrat de grade exceptionnel est la « caution » du tout nouveau BCIJ puisque ce bureau est censé, par la force de la loi, agir sous sa supervision. La soixantaine et ayant exercé dans plusieurs juridictions du Maroc, il quitte le Parquet de Tanger début 2011 pour celui de Rabat où il remplace Me Hassan El Aoufi. En mai 2011, l’une de ses premières missions a été de se rendre au siège administratif de la DGST à Témara. Le jour même, il tient une conférence de presse pour affirmer qu’il n’y a trouvé aucun centre secret de détention. Une réponse aux centaines de manifestants qui ont essayé d’observer un sit-in à Témara quelques jours plus tôt et ont été lourdement réprimés.

Hicham Baali BNPJ RTHicham Baâli, l’expert

Il est l’une des chevilles ouvrières du tout nouveau BCIJ. Comme son patron à la BNPJ, Hicham Baâli, contrôleur général, y a fait l’essentiel de sa carrière. Il s’y est imposé comme l’un des grands spécialistes des mouvances islamistes en général et terroristes en particulier. La cinquantaine et l’air d’un chef d’entreprise, il ne fait pas dans la dentelle. Redoutable « interrogateur », il s’exprime rarement en public.

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Lire la suite du dossier « Sécurité. Le nouveau visage de l’antiterrorisme », dans le TelQuel n°662, en kiosque cette semaine. 

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