Mardi 17 février, le Congrès des députés, l’équivalent du parlement espagnol, a apporté son soutien à la décision du ministère espagnol de l’Intérieur de rejeter la demande d’asile du militant indépendantiste Hassana Aalia, 26 ans. Ce dernier est réclamé par la justice marocaine depuis sa condamnation, le 17 février 2013, à la perpétuité pour son implication dans les heurts survenus lors du démantèlement du camp Gdim Izik fin 2010 à Laâyoune, qui avaient fait onze morts dont dix éléments des forces de l’ordre.

Neufs personnes poursuivies pour leur implication dans ces événements ont été condamnées à la perpétuité par le tribunal militaire de Rabat. Quatre autres ont écopé de 30 ans de prison, huit de 25 ans, et 2 autres de 20 ans. Les condamnés étaient poursuivis pour « constitution d’une bande criminelle, violences contre les forces de l’ordre ayant entraîné la mort avec l’intention de la donner et participation« .

Pour manifester contre l’expulsion d’Espagne de Hassana Aalia, cinq militants des droits de l’homme espagnols ont observé cinq jours de grève de la faim au début du mois de février. Une pétition signée par 150 associations et partis dont Podemos (gauche radicale) a également  été déposée au ministère de l’Intérieur.  « Si je retourne au Maroc, m’attendent la prison à vie et toutes sortes de tortures et mauvais traitements» , avait alors affirmé à l’AFP Hassana Aalia.