Sahara: Christopher Ross débute sa tournée par Rabat

L'envoyé personnel de Ban Ki-moon pour le Sahara Christopher Ross est arrivé mercredi 11 février à Rabat pour une tournée dans la région, sa première depuis un an, a annoncé l'ONU.

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Christopher Ross et Mohammed VI en 2012. Crédit : AFP

Christopher Ross « aura des entretiens avec le Maroc et le Front Polisario ainsi qu’avec les Etats voisins« , a indiqué le porte-parole adjoint de l’ONU Farhan Haq. Il n’a pas donné de détails sur les étapes de cette tournée, indiquant seulement « que certaines dispositions pour cette visite n’avaient pas encore été mises au point« .

Christopher Ross, auquel le Maroc a un temps retiré sa confiance en 2012 en l’accusant de « partialité« , n’a plus effectué de déplacement dans la région depuis un an. Mais lors d’un entretien téléphonique entre le roi Mohammed VI avec le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon le 22 janvier dernier, ce dernier aurait donné des « des assurances fermes quant à la neutralité, l’objectivité et l’impartialité des responsables de l’ONU » dans ce dossier du Sahara, selon un communiqué du cabinet royal.

Le Maroc s’était alors engagé à « soutenir » les efforts de médiation de Christopher Ross, et le 28 janvier, le chef de la diplomatie marocaine Salaheddine Mezouar avait indiqué que Kim Bolduc et l’envoyé personnel de l’ONU, Christopher Ross, étaient les « bienvenue » au Maroc, ce qui marquait un changement de ton certain de sa part.  La représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara, Kim Bolduc, avait ensuite été reçue, le 6 février, par les ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur.

En avril 2014, Rabat avait critiqué le rapport présenté devant le Conseil de sécurité de l’ONU à l’occasion du renouvellement du mandat de la Minurso (Mission de l’ONU au Sahara), dénonçant la proposition de surveiller de manière « durable, indépendante et impartiale » les droits de l’Homme dans la région, comme les Etats-Unis l’avaient suggéré en 2013. En réaction, Mohammed VI avait appelé le secrétaire général onusien, et le Maroc avait finalement eu gain de cause, puisque que le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté, le 29 avril 2014, une résolution prorogeant d’une année supplémentaire le mandat de la mission de l’ONU au Sahara (Minurso) sans inclure de mécanismes d’observations des droits de l’Homme.

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  • Je pense aussi qu’il faut aller à la radicalisation de manière progressive. Tous les membres permanents du conseil de sécurité ne s’opposent pas à l’unité territoriale du Maroc. Il faut donc aller de l’avant et achever ce qui reste du polisario. L’Algerie n’a, elle, plus du tout les moyens de sa politique expansionniste (elle est engluée dans des problèmes financiers très grave et ne risque pas d’en sortir avec les cours actuels du pétrole et risque de rentrer en guerre civile à tout moment).
    Le seul danger à éviter est que ce dossier ne redevienne un terrain d’affrontement entre russes-chinois et occidentaux.

    A Bennani, très mauvaise idée de ne plus parler à l’ONU lol.

    A Geronimo, tu es complètement à coté de la plaque avec ta comparaison. Le Maroc n’est pas en train de s’opposer aux américains dans cette histoire fort heureusement. Par ailleurs le Maroc ne reçoit presque pas d’aide étrangères. Ce qu’il reçoit parfois, ce sont des pret à taux réduit ou 0 de la part de puissances amies. Ce qu’il est vrai de dire, c’est que le Maroc est largement dépendant des entreprises occidentales ayant investis chez nous. Mais ce sont des relations de double-dépendance et gagnant-gagnant.