Trois zones de pêche distinctes pour la pêche aux petits pélagiques

Un projet d’arrêté ministériel découpe les eaux territoriales marocaines en trois zones pour "pour assurer la pérennité de la ressource».

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Pêche au port de Casablanca
Crédit : Yassine Toumi

Trois licences de pêche différentes seront désormais délivrées par le ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime, correspondant aux trois nouvelles zones de pêche définies par le plan du petit pélagique (sardine, chinchard, maquereau, anchois…). Une zone Atlantique-Sud, commençant sous Boujdour, une zone Atlantique-Nord / Méditerranée qui va de Tafedna à Saïdia, et une zone Atlantique-Centre entre les deux ont été délimitées. Les données GPS des navires doivent permettre de contrôler l’application de la mesure.

Protection de la ressource halieutique

Le projet d’arrêté ministériel a été validé par les chambres maritimes de pêche, la Fédération marocaine de la pêche côtière et la Fédération nationale de la pêche côtière au Maroc, après plusieurs mois de consultations. De l’avis d’Abderrahmane El Yazidi, président du Syndicat national des officiers et marins de la pêche hauturière, c’est une victoire arrachée aux pressions des professionnels du secteur, « qui ont souvent engagé des investissements lourds dans leur équipement, et qui rêveraient de l’amortir sur la zone de pêche la plus large possible ».

Si le Plan du petit pélagique ne définit donc pas de limite quantitative de pêche, les quotas étant du ressort de l’institut national de la recherche halieutique, il s’agit déjà d’une étape permettant au secteur de la pêche d’aller « vers plus de maîtrise pour assurer la pérennité de la ressource », estime El Yazidi, qui rappelle que la ressource halieutique est une « ressource surexploitée, menacée ».

Des dissensions en perspective

Plus de 700 bateaux sont concernés par la disposition. Laquelle, reconnaît El Yazidi, ne « peut pas être en faveur de tout le monde ». Ainsi, Mohamed Adid, président de la Fédération des organismes professionnels de la pêche côtière, a contesté auprès du quotidien Les Eco le bien fondé de ces mesures, estimant que le vrai problème reste le braconnage pendant les périodes de repos biologique, en raison des « failles au niveau du contrôle effectué par l’administration« .

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