Portrait du prince jordanien Ali, candidat à la présidence de la Fifa

Le prince jordanien Ali bin Al Hussein, qui a annoncé mardi 6 janvier sa candidature à la présidence de la Fifa, a cherché à développer le football en Asie avec une attention particulière portée aux jeunes et aux femmes.

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Le prince jordanien Ali Bin Al Hussein (AFP)

Agé de 39 ans, ce demi-frère du roi Abdallah II est connu dans les milieux sportifs comme un homme modeste, calme et très humain. Vice-président de la Fifa pour l’Asie et membre du Comité exécutif de la Confédération asiatique de football (CAF), il dirige également depuis 1999 la Fédération jordanienne de football et occupe d’autres postes de responsabilité dans ce domaine. En annonçant sa candidature, le prince Ali a expliqué vouloir redorer le blason de la Fifa, éclaboussée par plusieurs affaires de corruption.

Le football mondial « mérite une gouvernance de classe mondiale » et la Fifa doit être « une organisation de service et un modèle d’éthique« , a-t-il dit en éreintant implicitement la gestion controversée du Suisse Joseph Blatter, candidat à 78 ans à un cinquième mandat. En 2012, le prince a créé le projet de développement du football asiatique (AFDP, à but non lucratif) qui a pour mission de développer le football à travers l’Asie, en particulier auprès des jeunes, et de valoriser la place des femmes. Il se concentre aussi sur la responsabilité sociale du sport. L’AFDP a notamment mené, avec succès, la campagne pour lever l’interdiction faite aux femmes voilées de jouer. A son crédit également, la proposition -acceptée- d’augmenter le nombre de pays participant à la Ligue des champions d’Asie.

Partisan du football féminin

Le prince Ali se présente comme « un fervent partisan du football féminin« . « Je suis déterminé à aborder toutes les questions pertinentes afin de veiller à ce que toutes les filles et les femmes puissent jouer ce beau jeu à travers le continent (asiatique)« , déclarait-il en 2011.

Né le 23 décembre 1975 d’un troisième mariage du feu roi Hussein avec la reine Alia, une Jordanienne d’origine palestinienne tuée dans un accident d’hélicoptère en 1977, le prince Ali a fait ses études aux Etats-Unis, où il a obtenu en 1993 un diplôme de la Salisbury School, au Connecticut. Comme la plupart des membres de la famille royale de Jordanie, il a ensuite rejoint l’Académie militaire royale de Sandhurst en Grande-Bretagne, dont il est sorti en 1994.

Il a servi comme chef de la sécurité spéciale du roi de 1999 à 2008, et a rang de général dans l’armée jordanienne. Il est aussi amateur de lutte gréco-romaine. Sa soeur, la princesse Haya, est mariée au souverain de Dubaï et vice-président des Emirats arabes unis, Mohammed ben Rached al-Maktoum. Marié depuis 2004 à l’ex-journaliste algérienne Rym Brahimi, il a une fille et un garçon. La princesse Rym, fille de Lakhdar Brahimi, conseiller du secrétaire général de l’ONU, a travaillé à CNN, pour qui elle a surtout couvert l’Irak.

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