«The Blooze»: bientôt une série d'animation 3D made in Morocco?

Des jeunes Marocains comptent lancer The Blooze, une série d'animation 3D, et ont pour ambition de l'exporter. Mais ils font face à des problèmes de financement.

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Crédit : Capture d'écran

Ils sont quatre jeunes Marocains, Youssef Ouazzani (managment et marketing), Hamza Touijri , Badr Dalkah (infographistes 3D) et Mohammed Bakr Sikal ( ingénieur informatique et musicien). Ils ont entre 22 et 25 ans. Leur projet, se lancer dans la production d’une série d’animation 3D qu’ils ont intitulée The Blooze.

Le pitch : l’histoire d’un puma bleu unique en son genre appelé Sky, rejeté par les siens et qui part à la recherche de son identité. Il est accompagné dans sa quête par Sam, un chimpanzé géant.

«L’ idée de créer cette série est née en travaillant sur des maquettes de personnages 3D et de design pour des clients»,  explique à Telquel.ma Youssef Ouazzani.

The Blooze inspiré de «Blues»

Pour le quatuor, cette série d’aventure qui sera axée sur «le concept de la quête de l’accomplissement», interpelle toutes les catégories d’âge, bien qu’elle cible les 10-16 ans en priorité. Elle comprendra « des scènes humoristiques avec quelques rebondissements de style manga », ajoute Ouazzani.

Le choix de la couleur bleue du personnage n’est pas anodine,  pour les créateurs elle symbolise non seulement sa différence mais aussi  le sentiment de tristesse qui l’habite, comme dans les expressions « avoir le blues » ou « to feel blue ». Pour Youssef Ouazzani, « c’est un peu l’état d’esprit de notre personnage principal ». D’où le titre « The Blooze » qui  reprend les consonances du mot « blues »  en anglais.

La bande annonce de The Blooze

Destinée à l’exportation

L’objectif des quatre amis, en créant la première série d’animation 3D 100 % marocaine, est de l’exporter. « Nous comptons nous aligner sur le niveau de qualité des productions internationales, que ce soit en termes de scénario ou de graphisme, afin que notre produit puisse intéresser le marché international, », indique Youssef Ouazzani.

Une ambition qui poussé les jeunes à choisir l’anglais comme langue de la série. « L’anglais est plus vendeur et nous permettra de cibler plus facilement des opérateurs dans le monde » explique t-il. Toutefois, la production pourra être traduite dans toutes les langues, si le concept accroche.

Manque de financement

Ces jeunes n’ont cependant pas les moyens de leur ambition.  Ils manquent du financement nécessaire pour concrétiser leur rêve: «Nous essayons de contacter des sponsors afin d’avoir  du financement mais aussi du matériel , des ordinateurs puissants, et autres, qui nous permettront de gagner du temps dans la production ».

Sans le financement et le matériel nécessaire, le pilote de la série (long de 30 minutes) ne sortira que dans  8 mois. Or, avec des moyens supplémentaires, il pourrait sortir dans 4 mois, selon ses créateurs, qui hésitent encore sur la durée des épisodes postérieurs, 23 minutes ou 13 minutes.

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