Hamid Chabat accusé d'avoir volé un tableau estimé à 7 millions de dirhams

Une association de lutte contre la corruption a porté plainte contre Hamid Chabat et un cadre istiqlali pour « vol et abus de confiance » concernant un tableau estimé à 7 millions de dirhams.

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Le secrétaire général de l'Istiqlal, Hamid Chabat
Le secrétaire général de l'Istiqlal, Hamid Chabat

Le secrétaire général du parti de l’Istiqlal est au centre d’une nouvelle polémique. Le procureur du roi près la Cour d’appel de Rabat a ordonné l’ouverture d’une enquête suite à une plainte déposée par l’Association marocaine de lutte contre la corruption (une ONG basée à Tétouan) qui accuse Hamid Chabat ainsi que l’inspecteur provincial du parti à Tétouan, Mohamed Salhi, d’avoir dérobé un tableau du peintre espagnol Mariano Bertuchi qui date de 1935.

« Mon client a déposé une plainte contre Hamid Chabat et Mohamed Salhi, suspectés d’avoir volé ce tableau qui se trouvait dans la section locale du parti de l’Istiqlal », nous confie maître Isaac Charia, avocat de l’association. Et d’ajouter que « cette œuvre, estimée actuellement à 7 millions de dirhams, était déposée au sein de cette section afin d’être à la disposition des citoyens tétouanais ».

Un tableau simplement déplacé ?

Mais Hamid Chabat, contacté par Telquel.ma, déclare que « le tableau n’a pas été volé mais a été plutôt déplacé au siège central dans la mesure où il y sera mieux conservé et entretenu ». Et d’ajouter que « c’est notre propriété [au parti] et nous pouvons en faire ce que nous voulons. Et quel droit a cet avocat de proposer qu’il soit placé dans un musée ? ». Un argument que réfute pourtant l’avocat de l’association qui explique que « cette œuvre surnommée La Joconde marocaine était mieux conservé à Tétouan et, en plus, elle faisait la fierté des Tétouanais dans la mesure où c’était le portrait d’un résistant du mouvement national de la région contre les colons espagnols ». Et de conclure qu’une pétition « va circuler à partir du 18 novembre : une fois signée par les citoyens de Tétouan, elle sera envoyée au roi ».

La joconde marocaine est un portrait du résistant Abdessalam Bennouna,  à l’occasion de ses 40 ans. L’homme était l’un des fondateurs du Parti national de la réforme, qui a ensuite fusionné avec l’Istiqlal. L’œuvre a été réalisée en 1935 par le peintre espagnol Mariano Bertuchi qui est mort à Tétouan en 1955.

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  • C’est l’occasion pour que un recensement national de toutes les oeuvres appartenant au patrimoine national,public,collectivités territoriales municipales,bibliothèques,médiathèques se fasse par un organisme indépendant et compétent comme des experts de musées français,belges ou allemands.Ce travail de recensement pourrait être accompagné d’une évaluation,d’éventuels restaurations,archivage sous forme de médiathèque et les élèves des écoles des Beaux Arts associés à ce travail.La bibliothèque nationale a fait aussi l’objet d’un pillage sans nom,par des Hauts fonctionnaires indéliquats qui ont »oublié »de rendre des ouvrages de très grande valeur et que les Conservateurs ont eu peur de réclamer.Les fiches de prêt sont là pour en témoigner.Le patrimoine immobilier,mobilier,artistique,des partis politiques et des syndicats ,subventionnés depuis des decennies doit aussi être recencé et publié sur internet,commes les émoluments des « permanents,du personnel adminstratif,avec salaires,avantages.Les grands « patrons »syndicaux doivent être astreints comme les politiques à la déclaration de patrimoine,et tout le monde doit savoir depuis combien de temps les permanents syndicaux sont détachés soit de la fonction publique ou des entrerpises privées et établissements publics.L’Istiqllal ferait bien de rapatrier à Tetouan,ce tableau,à offrir une copie à Rabat et à assurer la sécurité du tableau en question car la Joconde du chamal le vaut bien…