Martizana, une médina virtuelle pour rencontrer les artisans

Martizana est un répertoire d'artisans avec lesquels les visiteurs peuvent entrer en contact et réserver des ateliers de formation aux métiers d'artisanat.

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Martizana veut rassembler des artisans souhaitant partager leur savoir-faire. Crédit : Martizana sur Facebook

Une nouvelle start-up dédié à l’artisanat voit le jour. Cofondé par Sami El Fakir, Martizana est un catalogue qui présente des artisans et leur travail, permettant aux visiteurs de commander des objets, d’assister à des ateliers de formation et même suivre l’avancement et assister à la confection de leurs commandes. « Je flânais à la médina de Marrakech, quand j’ai rencontré un artisan qui confectionnait un porte-clés en bois. Je suis resté un moment en train de lui faire la conversation pendant qu’il m’en fabriquait un, et c’est là que j’ai eu l’idée de mon projet », nous confie Sami El Fakir, qui vient de remporter le dernier Pitch Lab  à l’espace de co-working casablancais New Work Lab.

Sami El Fakir dans l'atelier de Soukaina, une tisseuse qui utilise les matériaux recyclés pour confectionner ses créations.
Sami El Fakir dans l’atelier de Soukaina Aziz El Idrissi, une tisseuse qui utilise les matériaux recyclés.

Partant du constat que plusieurs artisans n’ont pas d’atelier où exercer et transmettre leur savoir et dans le but de rassembler le savoir-faire de l’ensemble des régions du Maroc, Martizana souhaite leur assurer cette présence sur le web. « L’idée est d’offrir à un artisan une vitrine pour partager son parcours, valoriser son travail en expliquant le processus de confection à travers des vidéos et même organiser des ateliers pour former des personnes intéressés par les travaux manuels », nous explique Sami El Fakir, ingénieur en télécommunications qui a abandonné son travail pour se consacrer entièrement à son projet. En parallèle de cette section, un souk virtuel sera proposé sur le site web, afin que les personnes puissent découvrir et acheter des pièces d’artisanat. « Je veux que les gens se baladent sur Martizana comme à la médina, et puissent rencontrer des personnes au talent unique, mais pas assez mis en valeur », s’enthousiasme Sami.

Pour l’instant, Martizana a déjà attiré une dizaine d’artisans. « Le projet sera ouvert au public une fois que nous aurons dépassé le cap des cinquante artisans », note le jeune entrepreneur. Le projet, à la dimension sociale bien marquée, sera financé à l’aide des contributions des artisans. « Les artisans devront payer un loyer annuel symbolique entre 200 et 400 dirhams, en fonction des articles et ateliers proposés », déclare Sami El Fakir.

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