Les nouvelles plumes de Mohammed VI

Un ton plus direct, des critiques dirigées contre les anciennes puissances coloniales et contre le gouvernement. Jeune Afrique analyse la nouvelle forme des discours du roi.

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Mohammed VI lors du discours du trône du 30 juillet 2014. Crédit : MAP
Mohammed VI lors du discours du trône du 30 juillet 2014. Crédit : MAP

« Extrêmement sévère à l’égard des anciennes puissances coloniales, la dernière allocution de Mohammed VI devant l’assemblée des Nations unies a beaucoup surpris », explique le journaliste de Jeune Afrique Youssef Aït Akdim, dans un article publié le 17 octobre. Le magazine français estime que le royaume a pris ses distances avec la posture traditionnelle consistant à adopter un ton mesuré dans ses discours. Et d’ajouter que Mohammed VI choisit de pointer les responsabilités historiques du colonisateur.

Changement de plume des discours de Mohammed VI ?

Le magazine remarque également que le ton des discours du roi a changé depuis plus d’un an : Le discours prononcé en octobre 2013 devant le parlement où le roi présentait un bilan noir de la gestion de Casablanca; le discours prononcé à Abidjan en Afrique où le roi appelait à des coopérations triangulaires entre l’Europe, le Maroc et le reste de l’Afrique.

Ce changement aurait été opéré par de nouveaux recrutements  au sein de l’équipe du roi Mohammed VI. Citant une source du sérail, le magazine explique que « Ahmed Akhchichine, ex-ministre de l’éducation et proche de Fouad Ali El Himma » aurait été ajouté à la liste des rédacteurs des discours du roi. Toutefois, la même source a déclaré au magazine que « Mohammed VI est très directif et que ses commandes sont précises ».

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  • Sa majesté entend rappeler  » la responsabilité historique » du colonisateur.

    Soit!

    Mais le Maroc est indépendant depuis presque 60 ans maintenant… Et il est un facile de pointer le colonisateur et sa responsabilité passée pour justifier nos propres insuffisances et turpitudes actuelles.

    Nous, les Arabes, lorsqu’on été en mesure de dominer les autres peuples, on ne s’est pas gêné.
    Demain, nos amis africains nous reprocherons notre passé d’esclavagistes. et ce sera un juste retour des choses…ou pas.