Plus de 70 000 agents ont été mobilisés pour la sixième opération de recensement de la population marocaine depuis l’indépendance. Ils entament dès ce lundi 1^er septembre l’opération.

Les résultats de cette mission de terrain confiée au Haut-Commissariat au plan (HCP) permettront de « concevoir les politiques publiques » pour la décennie à venir. 

Doté d’un budget de près de 900 millions de dirhams, ce recensement se déroulera jusqu’au 20 septembre dans les 48 517 districts retenus par le HCP.

Les résultats de l’étude seront progressivement connus à compter de la fin de l’année. 

Population totale, mortalité infantile, éducation, activités professionnelles, logement…

Le HCP a par ailleurs signalé l’apparition de nouveaux critères, sur la santé ou encore l’environnement.

Le recensement de 2004 avait estimé la population du royaume à 29,9 millions. Il avait aussi permis de relever, entre autres, que 43% de la population marocaine restait analphabète.

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Mais la nouveauté consiste surtout en la prise en compte des berbérophones, estimés à 8,4 millions, soit près de 30 % de la population.

 Bien que le Maroc soit le pays du Maghreb qui compte le plus d’Amazighs, il n’existe néanmoins que peu de données les concernants, alors que des associations amazighes affirment que la majorité des Marocains sont d’origine berbère.

 En 2011, la langue amazighe — qui se décline en trois principaux dialectes au Maroc — a été reconnue comme langue officielle, au coté de l’arabe, dans la nouvelle constitution.

Mais cette démarche doit encore être concrétisée par l’adoption d’une loi organique, qui tarde à voir le jour. Au cours du mois écoulé, des associations berbères ont vivement critiqué les modalités du recensement à venir, estimant qu’elles avaient pour but « de minorer le nombre de locuteurs amazighs ». Le Haut-Commissaire au plan, Ahmed Lahlimi Alami, a réfuté ces accusations.

(AFP. Editing: Telquel.ma)