Le Festival de Khouribga fait la moisson du cinéma africain

Du 14 au 21 juin, le Festival de Khouribga a fait la moisson du cinéma africain. Le président de son jury, Timité Bassori, nous convie à voir le meilleur du cinéma ivoirien.  

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Photo : DR

 

Avec le Fespaco et le Festival de Carthage, le Festival du cinéma africain de Khouribga, qui en est à sa 17e édition,  représente à l’échelle du continent un des rares lieux  d’une  véritable cinéphilie panafricaine. Mécénat de  l’OCP aidant, la Fondation du Festival décernera 400 000 dirhams de prix à des films de fiction de cinéastes africains réalisés durant l’année écoulée. La cinématographie de Côte d’Ivoire est l’hôte de cet événement avec quatre films, projetés hors compétition. Le jury est lui-même présidé par l’Ivoirien Timité Bassori afin d’élire les meilleurs parmi les quatorze films africains en compétition, dont deux marocains : Sotto voce de Kamal Kamal et Adios Carmen de Mohamed Amin Benamraoui. Du haut de ses 80 ans, Bassori est aujourd’hui le doyen des cinéastes africains. Il fait également figure de pionnier, puisqu’il a réalisé, en s’endettant, son unique long-métrage en 1968, dans le contexte postcolonial. Il est enfin un précurseur avec ce même film, La femme au couteau, qui pose un questionnement psychologique autour de l’acculturation des Africains.  « Pour ma génération, ce n’était pas à l’ordre du jour, on était plus dans la revendication tiers-mondiste, nous explique-t-il. Et quand mon film a été présenté au Festival de Carthage en 1970, j’ai été massacré de partout. Dans la salle, un réalisateur égyptien, que je ne connaissais pas, m’a dit qu’un spectateur lui avait craché au visage au Caire alors que son film allait obtenir plusieurs prix par la suite. Il s’agissait de Youssef Chahine ».

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