Prison pour des manifestants de «Kariane Central»

Le procès des manifestants de «Kariane Central» s’est soldé par des condamnations à des peines allant jusqu’à 4 mois de prison. 

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Des affrontements ont éclaté le 3 juin entre les habitants de "Karian Central" et les forces de l'ordre Crédit: DR

Douze personnes ont été condamnées à des peines de deux mois à quatre mois de prison ferme à la suite de heurts avec les forces de l’ordre début juin au bidonville Carrières Centrales de Casablanca.

Poursuivis pour « atteinte à fonctionnaires dans l’exercice de leurs fonctions », « coups et blessures » et « manifestation non autorisée », six prévenus ont écopé jeudi 12 juin de deux mois de prison ferme et d’une amende de 500 dirhams chacun.

Des peines de trois mois et quatre mois de prison ferme avaient déjà été prononcées lundi contre six autres personnes, sur la base des mêmes charges, a-t-on précisé de source judiciaire. Elles avaient aussi écopé d’une amende de 500 dirhams.

Un des plus vieux bidonville

Alors que 24 personnes au total sont jugées dans le cadre de cette affaire, de nouvelles audiences sont prévues dans le courant de la semaine prochaine, a-t-on ajouté de même source.

Le 3 juin, des affrontements avaient éclaté à «Carrières centrales», un des plus vieux bidonvilles de Casablanca, entre les forces de l’ordre et des habitants refusant la destruction d’une quarantaine de «baraques» dans le cadre d’un vaste programme de relogement.

Reportage: « Kariane Central », le bidonville qui fait de la résistance

En Images: La vie dans «Kariane Central»

«Villes sans bidonville»

« Carrières centrales », bidonville de plusieurs dizaines de milliers d’âmes, figure parmi les foyers de contestation.

 Les autorités casablancaises affirment vouloir éradiquer l’ensemble des bidonvilles de l’agglomération d’ici 2017.

Au Maroc, cette question s’est retrouvée au coeur des débats en 2003, après la vague d’attentats perpétrés par 12 kamikazes à Casablanca, qui ont fait 33 morts. Leurs auteurs étaient tous originaires de Sidi Moumen, un bidonville de plusieurs centaines de milliers d’habitants, en périphérie de la capitale économique.

Engagé l’année suivante, «Villes sans bidonville» représente un coût total de plus de plus de 20 milliards de dirhams.

(Avec AFP)

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