L'agenda culturel #622

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Rabat en fanfare   

Parade. En marge du Festival Mawazine, les rues de la capitale vont troquer leur quiétude habituelle contre une ambiance olé-olé. Plusieurs troupes de musiciens, danseurs et artistes de rue prendront d’assaut la ville pour défiler au son des musiques du monde. Le Bollywood Massala Orchestra jouera les chansons les plus romantiques de l’Inde, les Tambours du Burundi, considéré comme l’un des meilleurs ensembles de percussions au monde, ensorcelleront les badauds, tandis que le Oussama Band exécutera des pirouettes vertigineuses.  

Du 31 mai au 3 juin, sur les grandes artères de Rabat, à partir de 17 h.

L’art de la guerre 

Projection. En juin 2011, le réalisateur allemand Marco Wilms est parti au Caire, en Egypte, pour accompagner quelques figures du graffiti et de la chanson contestataire dans leur révolution contre le régime de Moubarak. Son immersion a duré trois ans. Sur place, il a rencontré El Zeft, un street-artist, puis Bosaina, une chanteuse électro-punk subversive, et aussi Hamed Abdessamad, un intellectuel islamiste qui porte un T-shirt flanqué du slogan « God is busy, how can I help ? ». Ce documentaire est une plongée palpitante dans le combat de militants dont l’unique arme est la créativité.  

Art War, les 3, 7,8 et 12 juin, à 18h30 et 19h30, à Casablanca et Rabat.

Entre rêve et réalité

Exposition. « Mieux vaut rêver une chose que la négliger ». C’est sur la base de cette expression populaire que Mohamed Fariji, artiste-plasticien, présente « l’Aquarium Imaginaire »,  une exposition dédiée à l’aquarium et la piscine municipale de Casablanca, ouverts en 1955 et fermés dans les années 1980. Réalisée avec le soutien de Arab Fund for Arts and Culture, l’exposition réunit une collection d’objets : posters, boules à neige, flippers, puzzles, cartes et photos d’archives, empreints de nostalgie et de souvenirs d’enfance. Parmi les pièces rarissimes, des clichés de Abdellah Lux, un photographe de rue qui a immortalisé l’art de vivre casablancais dans les années 1960. « Aujourd’hui, c’est au Marocco Mall que les familles vont désormais se promener », déplore Mohamed Fariji. En filigrane, l’artiste s’interroge aussi sur la relation entre le citoyen et l’espace public.  

Du 4 au 27 juin, à la Galerie Fatma Jellal de Casablanca.

Concert. La musique orientale est une grande famille qui étend ses racines de l’Afrique du Nord jusqu’au Caucase. C’est ce que cherche à démontrer Majlis Trio, un groupe français qui puise dans les répertoires turcs, grecs, syriens, égyptiens, ou encore maroco-andalous. Le trio est formé par la violoniste Aline Haelberg, le pianiste Léo Fabre-Cartier et le percussioniste Thibault Rocheron. Le résultat est envoûtant.  

En tournée du 3 au 16 juin dans les Instituts français d’Oujda, Fès, Meknès, Essaouira et Agadir. 

Enchères. La galerie d’art et salle des ventes Memoarts organise une vente aux enchères avec plus de cent lots (peintures, bijoux, poteries et livres anciens), dont la valeur totale est estimée à 5 millions de dirhams. Parmi les plus belles pièces : une huile sur isorel signée par Amine Demnati ou encore une œuvre du peintre Ben Ali Rbati.  

Le 1er juin, à la galerie Memoarts de Casablanca, 17h30.

 

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