Jamila Addi, ingénieure de la municipalité de Rabat a été agressée le 21 avril dernier. La cause de cette agression serait l’audit qu’elle a conduit sur une société de collecte de déchets et qui a révélé des irrégularités.

C’est dans une interview-vidéo publiée par le site d’information arabophone Insafpresse que cette ingénieure raconte son histoire dramatique. Alors qu’elle sortait de chez elle, le 21 avril dernier, un individu l’approche et l’agresse avec une arme blanche, la blessant au niveau de cou. Heureusement que l’arrivée de son mari et de son chauffeuront fait fuir l’agresseur.

Rattrapé par les deux arrivants qui l’avaient poursuivi, le malfrat est conduit au poste de police. C’est alors que Jamila Addi a des doutes concernant le motif de l’agression car l’homme n’a rien tenté de lui arracher.

Tueur à gages

L’homme n’a pas tardé à avouer avoir reçu de l’argent pour assassiner l’ingénieure. Mais qui peut bien en vouloir à Jamila Addi au point d’attenter à sa vie ? La réponse tombe, bouleversante : deux hommes dans un 4×4 ont été chargés de remettre l’argent à l’agresseur et lui demander de supprimer Jamila Addi, et l’assaillant affirme que ces deux hommes ont été recrutés par des gens qui travaillent dans une société de collecte de déchets.    

Une histoire d’audit

Jamila Addi avait précisément été chargée par sa hiérarchie de réaliser un audit sur une société privée de collecte de déchets dans les arrondissements de Hasan et Yaacoub El Mansour.  Seulement l’audit a révélé des irrégularités dans le travail de cette société en question. Des irrégularités qui ont valu à la société une amende d’environ trois millions de dirhams. C’est donc par vengeance que la tête de la dame a été mise à prix.

Suite à tous ces événements, le réseau marocain pour la protection de l’argent public s’est saisi de l’affaire et a publié un communiqué dans lequel il demande au ministre de la Justice Mustapha Ramid d’ouvrir une enquête pour « faire toute la lumière » sur cette affaire.