Assaut de 600 migrants à la frontière entre le Maroc et Melilia

Crédit : AFP

La frontière entre la Maroc et Melilia subit régulièrement des assauts de migrants. Ce matin, ils étaient plusieurs centaines  à avoir tenté  d’escalader le grillage pour rejoindre l’enclave espagnole.

Un groupe composé de 600 migrants a essayé de franchir la frontière séparant le Maroc de Melilila, jeudi 1er mai à l’aube. Seulement 145 d’entre eux ont réussi à entrer sur le territoire espagnol. Selon le quotidien espagnol El Pais,  140 clandestins se sont dirigés à pied vers le centre de détention temporaire tout en scandant  » Boza, Boza  » (victoire, victoire). Les 5 autres étaient blessés et ont été pris en charge par la Croix-rouge et les urgences.

Plus de 200 migrants livrés aux forces marocaines

Le premier assaut a eu lieu vers 6 heures. Ils étaient  environ 400 migrants, divisés en au moins deux groupes à avoir tenté de franchir le grillage. Lors de cet assaut, plus de 200 personnes sont restées dans l’espace étroit séparant les deux barrières qui constituent la frontière. Tous ont été remis aux autorités marocaines par la Guardia civil. La pression exercée et le dispositif solide déployé par la Guardia civil dans la zone pour empêcher l’entrée des migrants ont forcé les migrants à descendre du grillage. L’un des migrants a mis le feu à des vêtements qu’il a jetés sur les agents. Selon le ministère de l’intérieur espagnol, 14 gardes ont été blessés. Le dernier assaut a eu lieu à onze heures. Environ 200 autres personnes ont tenté de franchir la frontière, mais ont été repoussées par les forces de sécurité marocaines.

L’espace entre les deux grillages fait polémique

L’espace entre les deux clôtures est un sujet de litige entre le gouvernement, les ONG qui travaillent à la frontière et les médiateurs. Les autorités espagnoles livrent aux forces marocaines tous les migrants subsahariens qui se trouvent dans cet espace afin de les empêcher de passer la deuxième barrière.  Mais les organisations humanitaires dénoncent ce phénomène. L’ONG, « Soledad Becerril », par exemple, considère que cet espace appartient à l’Espagne et qu’elle doit s’occuper des migrants qui y pénètrent en leur appliquant la loi sur les étrangers.

Le 25 avril dernier, le conseil de ministres espagnols avait approuvé la procédure d’urgence pour entreprendre des travaux sur les clôtures des frontières de Sebta et Melilla. Ce projet d’un montant de 2,1 millions d’euros,  va permettre d’installer des filets « antitrepa » qui empêcheront les migrants de grimper sur le grillage.

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