Le patronat s’oppose à la revalorisation du salaire minimum

Depuis la reprise du dialogue social, la question de la hausse du Smig revient sur le devant de la scène, et ceci à quelques jours de la fête du travail, date butoir pour un accord entre le gouvernement et les partenaires sociaux.

Le gouvernement et les membres du patronat n’arrivent toujours pas à se mettre d’accord sur l’épineuse question de la hausse du salaire minimum. La confédération patronale, composées de 33 fédérations, a rejeté la proposition du gouvernement de revaloriser de 10% le Smig, indique l’Economiste. C’est ce qui ressort d’une réunion qui s’est tenue le lundi 21 avril entre le patronat et la présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM) pour débattre sur les questions liées au dialogue social,  l’extension de l’AMO aux soins dentaires, et la révision du Smig.

Le patronat divisé sur la question

Si le patronat dans sa majorité n’est pas d’accord  avec la hausse du Smig à hauteur de 10%, les opinions divergent quant à la proposition qui les arrange. Un premier groupe propose une hausse à moins de 5% mais qui ne pourra être effective que l’année prochaine. Un deuxième courant demande la mise en place d’un moratoire, tandis qu’un troisième groupe serait favorable à la variation de la hausse du salaire en fonction de son impact sur chaque secteur.  Enfin, pour les patrons du textile, il n’est pas question d’une revalorisation du salaire minimum, prétextant que la dernière tranche de la dernière augmentation n’a été appliquée qu’en début d’année. Une concertation en vue de trouver une solution qui arrange la majorité des fédérations a été lancée. La décision qui en sortira sera discutée au conseil de gouvernement. L’annonce de l’augmentation devrait être faite le 30 avril.

Une hausse du Smig prévue dans les prochains jours, les syndicats maintiennent la pression 

Les syndicats des travailleurs ne lâchent pas la pression et revendiquent une augmentation du Smig. Ils demandent également la préservation des pyramides des salaires. Les unions syndicales ne manquent pas de  remettre sur la table, la promesse faite par le chef du gouvernement d’augmenter le salaire minimum à 3 000 dirhams au lieu des 2 333 dirhams actuels. Ils rappellent également que le PJD a été élu grâce aux votes des travailleurs. Un des responsables syndicaux a invité le gouvernement à se pencher  également sur la question de la pression fiscale sur les salariés.

Toutefois, selon un article du quotidien Akhbar Al Yaoum qui va paraitre demain jeudi 24 avril, la hausse du salaire minimum  devrait passer de 2 333 dirhams à un peu plus de 2 500 dirhams  et se fera par paliers de 5%  en deux ans.

 

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