Disparition. La house music perd son père

Frankie Knuckles, inventeur de ce style musical post-disco, s’est éteint le 31 mars suite à des complications liées au diabète. Il avait 59 ans.

A la fin des années 1970, le disco entame une longue agonie. Frankie Knuckles choisit de l’euthanasier. Il ne supporte pas de voir souffrir une école qui l’a bercé. Aucune autre issue, d’autant que de farouches détracteurs – racistes et homophobes – se mêlent à la danse. La méthode de Knuckles est, alors, en cours d’expérimentation. Dj résident du club Warehouse à Chicago (1977-1982), il se livre à une approche inédite : non seulement il enchaîne au poil les titres, mais les superpose, les mélange. On est au cœur du « sampling », de l’échantillonnage. Du coup, le disco se meurt, la house naît avec le concours du milieu techno de Détroit agité par Derrick May et le parrainage du producteur Chip E. Fort de ce retentissant succès, Frankie Knuckles quitte Warehouse et fonde le club Power Plant. Au bout de cinq années de labeur nocturne et quelques singles qui font corps avec les dancefloors (Your Love, You Got the Love, Angel…), Knuckles regagne en 1987 New York, sa ville natale. Il y donne naissance à Def Mix Productions avec la complicité de David Morales. Loin de la night life, il investit les studios et signe les remixes d’artistes aussi monumentaux que Diana Ross, Michael et Janet Jackson, Whitney Houston, Chaka Khan, Luther Vandross, Chanté Moore, Pet Shop Boys, Depeche Mode… Au début des années 1990, Frankie Knuckles s’engage avec Virgin Records et réalise cinq albums, le dernier datant de 2004. 

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