Inde. L’homme qui inquiète les musulmans

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Pour avoir accompagné le décollage économique de l’Etat du Gujarat, qu’il dirige depuis 2001, Narendra Modi est devenu l’une des stars de la politique indienne. Ce nationaliste hindou est l’archi-favori des législatives qui démarrent le 7 avril et se prolongent jusqu’au 12 mai : véritable marathon électoral propre à la « plus grande démocratie du monde ». Elu candidat de l’opposition de droite, Narendra Modi est la figure montante du Bharatiya janata party (Parti du peuple indien) qu’il devrait mener au pouvoir, grâce au renouveau de l’Alliance démocratique nationale. Cette dernière a enregistré, depuis le début de l’année, les ralliements d’une trentaine de partis régionaux, qui espèrent faire pencher la balance en faveur du camp nationaliste. Modri est accusé par ses détracteurs d’avoir laissé faire un massacre ethnique, qui a fait plus de mille morts au sein de la communauté musulmane, en 2002. Il est issu de l’extrême-droite religieuse, qui alimente les frictions avec la minorité musulmane (10% de la population du Gujarat). Son discours suprématiste rencontre un succès grandissant auprès des élites hindoues, mais aussi de la classe moyenne éduquée. Ces derniers temps, élection oblige, il a adopté un ton plus apaisé.

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