Portrait-enquête. Moulay Hafid Elalamy, l’enfant terrible de la finance

Le tout nouveau ministre du Commerce et de l’Industrie est un personnage controversé. Son sens du business constitue à la fois sa force et sa faiblesse. Coup de projecteur sur les différentes facettes d’un entrepreneur qui sort du lot.

« Je ne démissionne pas de mon poste de président du groupe”. La mise au point de Moulay Hafid Elalamy, envoyée en octobre au quotidien L’Economiste, est passée inaperçue. Le journal s’était empressé d’annoncer, la veille, que le nouveau ministre de l’Industrie et du Commerce avait quitté son fauteuil de président du holding Saham. Et cela sonnait comme une évidence : ça passe mal de cumuler un poste ministériel et la fonction de président d’un des conglomérats les plus visibles du pays. Surtout quand d’autres ministres à gros portefeuilles (Aziz Akhannouch, Ahmed Réda Chami et Adil Douiri), avant lui, ont déjà donné l’exemple en se retirant, symboliquement, des affaires au lendemain de leur nomination. Mais Moulay Hafid Elalamy n’a cure de ces précédents qui ne font pas forcément jurisprudence. “Il ne faut pas décourager les gens de rejoindre la fonction publique, plaide un des proches d’Elalamy comme pour le dédouaner. En plus, cela n’a rien d’illégal”. Rien d’illégal certes, mais pas très moral : cela pourrait être la devise de ce businessman redoutable. “C’est un killer dans les affaires, confirme un de ses anciens collaborateurs. Il reste toujours dans la limite de la légalité mais ne s’encombre jamais des aspects éthiques”. Le parcours du golden boy devenu ministre à 53 ans est là pour en témoigner.

 

Le jackpot Agma

Le public découvre l’homme au regard bleu perçant en 1989. Il fait partie du team ramené par Fouad Filali, gendre de Hassan II, qui présidait à la destinée du groupe royal ONA. Elalamy, fort de son expérience dans le domaine des assurances au Canada, se retrouve alors directeur général de la Compagnie africaine des assurances (CAA). L’homme gagne progressivement la confiance du président jusqu’à être promu secrétaire général du groupe en 1994. Un an plus tard, le jeune Marrakchi, alors âgé de 35 ans, décide de se mettre à son propre compte et crée la société Saham. “Il ne s’entendait pas avec le nouveau directeur général français de l’ONA imposé par Filali”, raconte ce connaisseur des arcanes du holding royal. Son indemnité de départ, Elalamy l’investit dans le cabinet de courtage Agma. Cette société devenait encombrante dans le portefeuille de l’ONA, alors Elalamy convainc les dirigeants du groupe de lui en céder une partie et de lui laisser le temps de la redresser pour mieux vendre leur participation. Dans cette aventure, il embarque aussi la nouvelle star de la finance marocaine, Othman Benjelloun, qui vient à peine de s’adjuger la BMCE, mise en vente par l’Etat. “Il faut avoir un sacré culot pour réunir deux investisseurs aussi prestigieux. Mais surtout, il faut être un très bon négociateur”, témoigne un vieux routier de la place financière. Mieux que ce tour de force, Elalamy réussit le pari de développer l’activité du cabinet de courtage et de redresser ses comptes pour le rendre séduisant pour le marché boursier. En octobre 1998, Agma fait ainsi son entrée sur la place casablancaise et vaut désormais 170 millions de dirhams, contre 60 millions deux ans plus tôt. Mais lors de cette mise sur le marché, Moulay Hafid Elalamy ne vend qu’une toute petite partie de sa participation. Il ne se retirera qu’un an plus tard. Et comble du comble, c’est l’ONA qui rachète ses parts et au prix fort s’il vous plaît : en février 1999, Agma est valorisée sur le marché à 420 millions de dirhams, deux fois et demie son prix initial. Jackpot !

 

La traversée du désert

Cette opération a fait couler beaucoup d’encre à l’époque. La version officielle ne semblait convaincre personne : elle soutenait que Moulay Hafid aurait vendu pour éviter une situation de conflit d’intérêts, puisqu’il devait réintégrer à nouveau le pôle assurance du groupe ONA. Dans les coulisses, on évoque un coup monté entre Filali et Elalamy pour se partager une plus-value dépassant les 100 millions de dirhams. “Que de supputations ! objecte un proche d’Elalamy. L’autorité du marché avait jugé parfaitement légale cette transaction et avait invité les actionnaires de l’ONA à demander des explications à leur conseil d’administration”. Seulement quand on compte le roi comme actionnaire, le linge sale est lavé derrière les impénétrables murailles du palais. Deux mois après cette transaction, Fouad Filali (auquel on reprochait aussi d’avoir raté l’acquisition d’Al Wataniya, mais surtout dont le mariage avec Lalla Meryem battait de l’aile) est éjecté de l’ONA. Son protégé, Moulay Hafid Elalamy, fait ses cartons quelques jours plus tard, poussé vers la porte par le nouveau président.

S’ensuit alors une longue traversée de désert. Elalamy devient radioactif pour le gotha casablancais et disparaît complètement des radars. Finies les soirées mondaines ou les halls des grands palaces où il avait ses petites habitudes. Certains pensent même qu’il a quitté le pays à destination d’un paradis fiscal, le magot Agma dans ses valises. Il n’en est pourtant rien.

 

Loin des projecteurs

L’homme se terre dans une villa aux portes du quartier chic d’Anfa, où il a installé les bureaux de Saham. Loin des projecteurs, il se penche sur le lancement de projets de manière à fructifier sa fortune. Capable de flairer les secteurs d’avenir, il investit très vite dans les nouvelles technologies et les call centers. Dans les NTI, il mène une croissance rapide en réalisant diverses acquisitions pour détenir la majorité de Cap Info, un fleuron de l’époque. Mais l’entreprise finit par péricliter et Moulay Hafid Elalamy y laisse quelques plumes. “Là encore, il a failli très bien s’en sortir. Il était à deux doigts de revendre cette boîte à un très bon prix mais la transaction a été annulée au dernier moment”, raconte un ancien de la Fédération marocaine des technologies de l’information. Sur le deuxième business en revanche, Elalamy a la main heureuse : Phone Assistance fait des petits et se hisse comme le groupe leader de l’offshoring. Un positionnement qui va séduire un des plus grands spécialistes du secteur. Arvato, filiale du géant mondial Bertelsmann, offre à Moulay Hafid Elalamy le rachat de 60% de Phone Group tout en laissant le management de la compagnie entre ses mains. “C’est encore un de ces coups de maître dont lui seul a le secret”, explique un banquier d’affaires qui a suivi la transaction.

 

Coucou, le “revoiloup” !

Ce deal passé en 2004, avec un opérateur international, arrive à point nommé. A cette période, la touche Mohammed VI commence déjà à se faire sentir dans le monde des affaires. Après la fameuse opération de rotation de participation ONA-SNI et le rachat par la BCM de Wafabank, les gestionnaires des affaires royales soutiennent l’émergence de champions nationaux, capables de porter l’étendard du royaume sur d’autres marchés. Moulay Hafid Elalamy, avec son récent succès, sent qu’il est temps de revenir en surface et prétendre au statut de champion. Ça tombe bien, un gros coup se profile à l’horizon. Depuis deux ans, il guette une opération qui devrait lui permettre de renouer avec son secteur de prédilection, les assurances. Le groupe ARIG, actionnaire de référence de la CNIA, ne cache pas ses intentions de se retirer du royaume. En face de lui, la Banque Populaire se croit seule en lice et joue la montre pour faire baisser le prix. Mais c’est compter sans le caractère fonceur de Moulay Hafid. Ce dernier approche Khalid Oudghiri, alors président d’Attijariwafa bank et promoteur en chef des champions nationaux. Il arrive à le convaincre de miser sur lui pour monter le financement d’une offre à 670 millions de dirhams à proposer au groupe bahreïni. Le deal passe : en février 2005, Moulay Hafid Elalamy se retrouve détenteur de la majorité absolue de la CNIA. L’enfant terrible de la finance marocaine s’affiche à nouveau à la Une des journaux. “La CNIA entre les mains du loup”, titre alors le quotidien Aujourd’hui le Maroc.

 

Petit assureur devenu grand

Une fois dans la “bergerie” des assurances, le loup sort ses dents. Un an après le rachat de la CNIA, Elalamy jette son dévolu sur une autre compagnie. Es-Saada est alors en faillite et, pour la liquider, l’Etat devra débourser près de 2,4 milliards de dirhams. Le patron de Saham propose alors une alternative : reprendre la compagnie pour un dirham symbolique et la redresser en contrepartie d’un prêt du Fonds de solidarité des assurances à hauteur de 800 millions de dirhams. “Les confrères dans le secteur et nous-mêmes au sein du groupe pensions que c’était un investissement toxique, confie un ancien du groupe Saham. Nous avons tout fait pour l’en dissuader mais Moulay Hafid a tenu bon. Et avec le recul, il faut reconnaître que ce qu’il a fait de ces deux compagnies est juste impressionnant”.

Impressionnant, le qualificatif n’est pas de trop. En parallèle du processus de fusion-absorption de CNIA et Es-Saada, la compagnie est dotée d’une filiale de crédit à la consommation grâce à un partenariat avec le groupe Sanam de Saïd Alj (voir infographie). Au moment de l’introduction en Bourse, en 2010, CNIA affiche un tout autre visage : la compagnie d’assurances valorisée à un milliard lors de son acquisition vaut désormais plus de 4,3 milliards. “Il a la baraka dans ce qu’il entreprend”, assure un de ses collaborateurs.

 

Passe d’armes avec le pouvoir

Entre-temps, le businessman a été “poussé” à prendre les rênes de la CGEM après le départ de Hassan Chami, en 2006. Il accomplit son mandat de trois ans avec brio et laisse derrière lui un bilan plus qu’honorable (voir encadré). Mais l’homme ne réussit pas à assurer sa succession au sein de la confédération patronale. La liste qu’il soutient, composée de Mohamed Chaïbi et Youssef Alaoui, est rejetée par le clan ONA-SNI qui soutient à la place Mohamed Horani.

C’est que Moulay Hafid Elalamy n’est plus en odeur de sainteté dans le groupe royal. Il commence à peser trop lourd, voire à devenir gênant. En récupérant le portefeuille Es-Saada et surtout en l’épurant, sa compagnie a détrôné Wafa Assurance (filiale de la SNI) sur le marché très lucratif de l’assurance automobile. Et son principal soutien dans le holding, Khalid Oudghiri, a été évacué d’Attijariwafa. Elalamy doit alors prêter le flanc à des attaques en règle. La presse économique – dont il est devenu lui-même un magnat en créant Les Echos – revient sur le prêt octroyé lors de la reprise d’Es-Saada et accuse Elalamy de rechigner à rembourser son dû. “C’est de l’incompétence journalistique, affirme un de ses proches. Ce prêt a une échéance de 15 ans et il est accordé par le Fonds des assurances, alimenté par les compagnies elles-mêmes. C’est un collège de patrons d’assurances qui discutent des modalités de ce genre d’emprunts et ils ne se font pas de cadeaux”. Le quotidien Al Massae va encore plus loin dans ses attaques contre Elalamy. Il consacre un de ses numéros à une enquête riche en révélations au sujet de son supposé patrimoine dans des paradis fiscaux, notamment au Luxembourg et dans l’île de Nioué. “Foutaises ! rétorque un de ses fidèles lieutenants. Il a dû faire un peu comme tout le monde et placer une partie de son patrimoine à l’étranger. Mais cela a dû se faire en toute légalité, il est trop malin pour se faire prendre comme un amateur”.

 

Les affaires vont bien, merci

Pendant ce temps, Elalamy fait profil bas et laisse passer la vague. “Depuis le temps qu’il est sous les feux des projecteurs, il s’est enveloppé d’une carapace qui l’immunise contre les attaques médiatiques”, confie l’une de ses connaissances. Le businessman se concentre sur ses affaires et enchaîne les annonces stratégiques. Après le gros coup réalisé fin 2010 avec l’acquisition du groupe ivoirien Colina (qui lui ouvre le marché des assurances dans 19 pays africains), il récidive entre 2011 et 2012 en prenant des participations stratégiques dans des compagnies au Gabon et au Liban. CNIA Saada se hisse donc comme un acteur panafricain de référence et attire des investisseurs internationaux comme la Société financière internationale, filiale de la Banque Mondiale, ou encore le fonds de Dubaï, Abraaj Capital. “Les deux groupes ont apporté de l’argent frais pour permettre à la compagnie de réaliser ses ambitions continentales”, nous explique ce spécialiste en assurances.

Sur le marché local, CNIA Saada nourrit également de grandes ambitions. Et surtout poursuit une stratégie inédite. En 2011, Saham Group rachète pour 21 millions de dirhams l’unité de production de produits pharmaceutiques du géant mondial Glaxosmithkline (GSK). Et il ne s’arrête pas là : il noue un partenariat avec le Groupe Asisa, l’un des leaders de la gestion hospitalière en Espagne. “Demain, son groupe pourrait émerger comme un opérateur intégré de premier plan dans le secteur de la santé au Maroc. Il détient déjà une compagnie d’assurances, une usine de médicaments et a sous le coude un expert de la gestion hospitalière, analyse notre spécialiste. Il ne manque plus que la réforme de la loi sur les cliniques privées permettant d’ouvrir leur capital à des investisseurs privés pour que la machine se mette en branle. Mais ça, c’est une décision politique”. Et c’est peut-être ce déphasage entre le monde politique et le monde des affaires qui va pousser Elalamy à se jeter dans l’arène du pouvoir exécutif.

 

Ministre surprise

Jeudi 10 octobre, le Maroc est suspendu à l’annonce officielle du gouvernement Benkirane II. Avant même la levée du jour, les noms des nouveaux ministres font jaser dans le landerneau politico-médiatique. La grande surprise est la nomination de Moulay Hafid Elalamy, colorié en bleu RNI, à la tête du pôle de l’Industrie et du Commerce. Son nom n’a effectivement pas filtré tout au long des semaines qu’ont duré les tractations entre le RNI et le PJD. “Il a réellement pris sa décision 24h avant l’annonce du gouvernement. Mais il est vrai qu’il a été sondé auparavant”, raconte un de ses proches, qui ajoute : “Il nous a expliqué qu’à un moment, il faut cesser de demander aux autres de se mobiliser alors que l’on est confortablement installé dans la tribune officielle. Pour lui, il fallait descendre sur le terrain, quitte à prendre des coups”. Un ancien de la CGEM surenchérit : “Cela lui ressemble. Il a toujours estimé qu’il y a une phase où l’on doit travailler pour ses propres affaires et une autre durant laquelle il faut se mettre au service de la communauté”.

Seulement voilà, dans un régime où les conflits d’intérêts (jusqu’au sommet de l’Etat) sont légion, il est à redouter que Moulay Hafid Elalamy ne cherche à optimiser (dans la légalité absolue) l’intérêt collectif au profit de ses propres intérêts. Bref, avec un homme de cet acabit, il faut s’attendre à tout. Au meilleur comme au pire…

Stratégie. Les premiers pas d’un ministre

Avec son look de dandy et ses goûts de luxe, Moulay Hafid Elalamy a été choqué au premier contact avec son administration. “Il a tout de suite appelé ses gars pour changer les moquettes moisies, réparer des portes cassées et aussi relooker les vigiles du ministère, confie un de ses proches. Et je peux vous assurer que cela a eu de l’effet sur les fonctionnaires”. Le nouveau ministre n’a jusque-là pas opéré de changements majeurs dans le staff de son département. Il a même été surpris par les compétences dont il regorge. “Il apprécie le challenge de mobiliser les hommes”, assure une de ses connaissances. Et de la mobilisation, le pays en a besoin. La relance des investissements industriels est cruciale et passe avant tout par l’amélioration du climat des affaires. “Nous avons gagné 8 places dans le classement Doing Business de la Banque Mondiale, mais il y a moyen de gagner 15 places encore en mettant en œuvre des mesures concrètes”, estime un cadre du ministère. Autre chantier sur lequel Elalamy est attendu, l’appui aux entreprises et la relance des plans sectoriels. Sur ce chapitre, le nouveau ministre ne cesse de marteler que l’Etat soutiendra les entreprises sur la base de critères concrets : la compétitivité, l’emploi et la création de valeur ajoutée. Ce triptyque, Moulay Hafid Elalamy ne cesse de le marteler devant le patronat, au Maroc comme dans le monde. C’était encore le cas, en début de semaine, à Paris, où il a fait un crochet avant de s’envoler aux Etats-Unis pour rejoindre la délégation qui accompagne Mohammed VI au cours de sa visite officielle.

 

Patronat. Les années CGEM

“Je ne suis pas candidat à la CGEM”. C’est le titre d’une interview de Moulay Hafid Elalamy publiée par La Vie Eco le 20 janvier 2006. Cinq mois plus tard, il se retrouve pourtant candidat unique à la présidence de la Confédération générale des entreprises du Maroc. L’homme n’ambitionne pas forcément ce poste, mais aurait été “invité amicalement” à l’assurer. Le clan ONA veut à cette époque asseoir son influence sur la structure patronale et Moulay Hafid, nouveau champion national sponsorisé par la banque du groupe, présente le profil idéal. Dès son installation, il a droit à un premier cadeau du régime. Le statut d’utilité publique, longtemps refusé à son prédécesseur Hassan Chami, est finalement accordé à la Fondation CGEM. Moulay Hafid Elalamy saura l’utiliser à bon escient.

“Il a invité tous les grands patrons qui composaient son bureau à une réunion et, après un speech pour les sensibiliser à l’importance de doter la CGEM de moyens financiers considérables, il a été le premier à dégainer son chéquier pour griffonner un montant à six zéros, raconte un chef d’entreprise. C’était impressionnant, en quelques minutes, une trentaine de millions de dirhams ont été collectés”. La manne est utilisée pour achever le nouveau siège de la confédération, mais aussi pour lancer une panoplie d’études qui ont abouti au fameux livre blanc de la CGEM. “C’était la première fois que le patronat sortait du schéma classique de revendiquer une baisse d’impôts. Avec ce livre blanc, la CGEM arrivait avec des plans sectoriels qui nécessitaient la mise en place de mesures incitatives”, se rappelle un responsable au département des Finances. Mais là où Moulay Hafid Elalamy va réellement briller, c’est au niveau de la diplomatie économique. “Il a donné une autre dimension aux relations entre le patronat marocain et ses partenaires historiques, que ce soit en France ou en Espagne”, témoigne Youssef Alaoui, vice-président de la CGEM sous l’ère Elalamy.

Au bout de trois ans de mandat, Moulay Hafid décide de se retirer et de revenir à la gestion de ses affaires. “Il a dû fermer trois de ses entreprises durant les années patronat, confie un de ses proches. En plus, il sentait qu’il ne pouvait rien apporter de plus que ce qu’il avait donné”.

 

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