Coopération. L’UE impose de nouvelles règles

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Pour accompagner les mutations post-Printemps arabe, l’Union Européenne revoit sa politique d’appui financier au royaume. Exit les aides aveugles, l’Europe exige désormais des résultats.

C’est à une grande campagne de communication que s’est livrée la délégation de l’Union Européenne en conviant plusieurs médias marocains du 17 au 19 janvier à Bruxelles. Et pour cause, le Maroc est le 1er bénéficiaire des fonds européens avec 1,2 milliard d’euros injectés entre 2007 et 2013. Ce budget a servi à corriger en partie les défaillances structurelles du royaume, à savoir l’éducation, la santé, la couverture médicale de base et l’alphabétisation. Les responsables européens ont tenu à dérouler leur nouvelle stratégie intitulée “more-for-more”. En clair, il s’agit pour l’UE d’apporter un appui budgétaire au Maroc sous forme de transferts financiers graduels, et en devises. Principale nouveauté : les fonds ne seront plus accordés aux départements concernés, mais seront injectés directement dans le budget général de l’Etat, en fonction des résultats des réformes entreprises. “Cette nouvelle orientation de la politique de la coopération de l’UE, dictée par les changements post-Printemps arabe, vise à améliorer la performance économique du Maroc, la transition démocratique et à apporter un meilleur soutien à la société civile via le tissu des ONG marocaines”, explique Thomas Feige, chef du secteur Maghreb à la direction générale du développement et de la coopération de la commission européenne. Autre sujet sur la table : les accords de pêche. En stand-by depuis déjà une année, les négociations autour de ce dossier épineux devraient reprendre début février, avec le vœu européen et espagnol de voir l’accord reconduit dans les prochains mois.

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