Très critique, le rapport de l’Instance centrale de prévention de la corruption (ICPC) a été présenté au Chef de l’Exécutif. Le point avec le président de l’Instance.

Comment le rapport de l’ICPC a-t-il été accueilli par Abdelilah Benkirane ?

Le rapport a été très bien accueilli. On a eu droit à la déclaration d’une volonté de mettre en œuvre les propositions que nous avons formulées dans le rapport.

Où en est la loi chargée de renforcer les prérogatives de l’Instance ? Participez-vous à son élaboration ?

Nous avons émis des propositions qui ont été publiées sur le site du Secrétariat général du gouvernement. Le but est qu’elles soient ouvertement débattues pour que chacun puisse donner ses  propositions. L’étape suivante est la présentation de ces propositions au gouvernement et au parlement pour adopter effectivement cette loi. La balle est alors dans leur camp, c’est à eux de jouer. Pour l’instant, nous ne pouvons faire que du lobbying.

Concernant l’affaire Mezouar-Bensouda, pensez-vous que lefonctionnaire qui a fait fuiter les documents doit être poursuivi ?

Je ne peux pas m’exprimer sur ce sujet compte tenu du fait que le dossier est entre les mains de la justice. Tout ce que je peux dire, c’est que tous les salaires des fonctionnaires doivent être rendus publics.