Expo. Elle perfor(m)e

C’est sans doute l’exposition événement de cette rentrée. Invitée à créer sa nouvelle série au Maroc, l’Espagnole Amparo Sard expose ses dernières œuvres à la Galerie 38 de Casablanca.

C’est une des artistes fétiches de la scène internationale. En dix ans à peine, les œuvres d’Amparo Sard ont intégré les collections du MoMa et du musée Guggenheim de New York, celles du musée de Philadelphie ou encore de la Deutsche Bank de Berlin. Présentées au Maroc cette année par la galerie Anita Beckers, dans le cadre de la Foire de Casablanca, ses toiles aussi délicates que surprenantes ont tapé dans l’œil de Simo Chaoui de la Galerie 38 : “La subtilité, la sensibilité et le travail sur la matière d’Amparo m’ont touché. Pour moi, c’était l’artiste la plus importante de la foire et j’ai tout de suite voulu la rencontrer.” En huit mois, l’affaire est dans le sac : Amparo Sard viendra créer sa prochaine série au Maroc. Dans son atelier de Dar Bouazza, elle perfore encore et encore ses toiles, miroirs et sculptures d’infimes petits trous, symbole d’un état de souffrance propre à tout être humain. Un jeu subtil d’ombre et de lumière qui, sous la violence du geste, fait vibrer la pureté des matières délicates. Artiste de la technique, Amparo Sard explore la coexistence des sensations faisant cohabiter plaisir et douleur, état de grâce et de tension, réel et surréalisme. Après les thèmes de l’indécision, de l’erreur et de l’impasse, cette nouvelle série, intitulée “La Fugue”, réunit toiles, sculptures, installations et vidéos pour nous rappeler que la beauté dialogue souvent avec le mal.

“La fugue”, Amparo Sard, La Galerie 38, du 11 Octobre au 16 novembre 2012

 

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