Soudan. Timide printemps

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Entamé le 16 juin, le mouvement de contestation soudanais se poursuit toujours, sans parvenir, pour l’instant, à prendre de l’envergure. Désormais dirigée directement contre le régime, la mobilisation est la plus longue qu’ait connue le président Béchir en 23 ans de pouvoir. Cependant, elle reste loin d’atteindre l’ampleur des mouvements du Printemps arabe, ni à susciter une adhésion semblable à ceux qui ont conduit à la chute des régimes militaires au Soudan en 1964 et en 1985. Elle n’en est pas moins durement réprimée : selon Mariam Al Mahdi, une figure de l’opposition, les forces de sécurité utilisent maintenant des balles réelles et se montrent de plus en plus agressives envers les manifestants. Elle dénonce “des attaques éhontées contre des mosquées” où se retrouvent parfois les contestataires. En grande tension sur le plan interne, le Soudan connaît par contre une fragile accalmie avec son voisin du Sud-Soudan. Le 14 juillet, les présidents des deux pays se sont rencontrés pour la première fois depuis les combats frontaliers ayant opposé leurs armées entre mars et mai.

 

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